Pour commencer il faut un sextant, ce dernier doit être précis car le challenge est de faire des observations précises (pas si simple ...). Si l'erreur du sextant est de 10 fois votre précision d'observation vous ne pourrez jamais avancer. J'avais acheté un modèle en plastique mais c'est de l'argent perdu la précision est totalement insuffisante pour pourvoir s'exercer. J'ai ensuite acheté un modèle Astra IIIB chez Navastro, fait en chine mais de qualité correcte. Permet de progresser.
Ensuite il faut l'heure précise (à la seconde près), par rapport à Moitessier et à son vieux réveil nous sommes vernis.
Enfin il faut les éphémérides qui se trouvent partout, y compris sur le site Navastro.
La première chose à comprendre est le principe de la droite de hauteur : à Paris tous les points depuis lesquels le sommet de la Tour Eiffel se voit sous un même angle sont sur un cercle.
Pour le Soleil tous les points qui le voient à une même hauteur à un instant donné sont sur un cercle à la surface de la terre.
MAIS .... un petite portion de cet immense cercle à la surface de la terre peut être assimilée à une droite.
L'idée est de partir d'un point estimé, on calcule à qu'elle hauteur on devrait voir le soleil. Si on le voit plus haut : on est plus près de lui. Si on le voit plus bas on est plus loin. Une minute d'arc : un mille nautique (c'est pas par hasard, c'est comme çà que la Mn a été défini)
Sur la carte on trace : 1/ le point où on pense être (estimation) 2/ une droite dans la direction de l'astre observée (l'azimuth) 3/ une droite perpendiculaire qui coupe la droite de la direction du soleil à une distance (en Mn sur la carte) égale à la différence de hauteur (en minutes d'arc) entre calcul et observation : on est quelque part sur cette droite.
Magique non ?
L'azimuth peut se calculer, pas besoin de mesurer la direction du Soleil au compas. Ainsi que la hauteur supposée du Soleil au moment de l'observation.
Ces calculs sont affreux, nos ancêtres utilisaient des tables de logarithmes et de cologarithmes. Les tables de Dieumegard et Bataille en dérivent. Pour nous une simple petite calculatrice scientifique permet de faire le calcul sans effort. Le site Navastro fourni des canevas de calcul simples.
Un petit détail, la hauteur mesurée au sextant doit être corrigée car l'observateur est à une certaine hauteur par rapport à la surface de la terre, on n'observe pas le milieu du soleil mais son bord inférieur et la réfraction atmosphérique rentre en jeu. Le cours de navigation de Celnav donne les calculs pour ces corrections. Mais on peut faire beaucoup plus simple : Antoine a fait une "belle petite table" qui va bien, je vous la livre pour le soleil :