Mise à la cape: comment faites vous ?

[Igloo]

Intéressant. Chacun sur son bateau a sa façon de prendre la cape.
Mais tout d'abord, je distinguerais 2 types de cape.
La cape d'attente. On ne veux plus avancer pour attendre un moment plus favorable pour faire route soit pour des raisons de changement de direction du vent annoncé soit pour se présenter dans des conditions d'éclairage propices pour rejoindre une destination.
La cape de sécurité. Continuer à faire route présente un danger pour le bateau et/ou l'équipage. C'est le sujet de ce fil.
Je me lance.
Sur Igloo, la cape d'attente est facilement pratiquée, et heureusement qu'il est bien rare d'avoir à se mettre à la cape de gros temps.
Mon bateau s'équilibre sous GV à 2 ris bordée dans l'axe bien plate, rien devant, et la barre bloquée au vent toute.
Ayant la chance de pouvoir jouer sur le plan anti dérive, à la demande je remonte ma dérive pour que le bateau dérive sagement sans excès à 80° du vent.
Malgré la situation mouvementée, j'avoue qu'on ressent un sentiment de sécurité et de maîtrise sûrement du fait que je n'ai jamais eu à affronter des conditions cataclysmiques !
Igloo chanceux

[FullHaya]

Je ne rentrerais pas dans le détail sur la façon de mettre son bateau à la cape. Il y a suffisamment de littérature et de vidéos sur le web pour l'expliquer.
Et là ou je rejoindrais Erick c'est sur le fait que chacun a plus ou moins sa façon de faire autour des fondamentaux de la méthode.
Cela dépendra par exemple des conditions météos rencontrées pour trouver le bon équilibre du bateau.
Igloo est chanceux, il n'a pas eu semble t-il à affronter de très grosses tempêtes malgré ses 7 ans autour du monde. Alors oui chanceux car je n'ai jamais fait de TDM et pourtant été plusieurs pris dans des vents de 60 N et plus où la cape peut être une solution au large. Bref là n'est pas le sujet. Le plus souvent pour moi la mise à la cape courante c'est pour le repos ou pour prendre un repas dans un confort acceptable si la mer est difficile. Heureusement c'est assez rare si on est en navigation sur un parcours de moins de 72 h où on maitrise normalement la météo.
Je n'ai jamais pris la cape sèche ni la cape inerte.

[nautile]

Salut 
Je n'ai jamais non plus affronté plus de 50nds.
Par contre tout comme Bruno la cape courante est idéale pour manger tranquillement. 
Je trouve que c'est aussi un bon moyen pour stopper et stabiliser le bateau assez rapidement quand on est au pré (c'est une question que l'on me pose souvent: comment on s'arrête ?)

[F3D73]

BJR
Sujet que je vais suivre avec  intérêt 
C’est tout a fait le genre de manœuvre que l’on a faite qu’en stage mais ..... il y a bien longtemps
Je (nous n’avons) aucun réflexe sur ce genre de manœuvre 
Va falloir que l’on s’en fasse 5 par jour 
Au plaisir de vous lire   

[nautile]

@F3D73,  par temps modéré c'est une manœuvre plutôt facile et très confortable pour manger un peu plus au calme.Donc n'hésite pas.

[chacha3]

Cape courante, souvent le temps d’un repas.
Cape de sécurité : jamais.
Mis en fuite : une fois, mais je ne suis qu’un navigateur bassurier.
Pour la cape courante, si vous avez un génois à recouvrement, enroulez d’abord un peu pour ne pas le perforer sur les barres de flèche, et puis fourrez l’écoute si elle porte sur les haubans.
Avec les bateaux modernes à quille profonde, l’équilibre n’est pas toujours facile à trouver.


Amitiés 

[nautile]

Oui l'équilibre est fin en jouant avec les safrans.

[Igloo]

Je ne sais pas si la référence à la force du vent est une bonne référence dans la mesure ou on peut confondre la vitesse du vent en rafale et la force du vent qui se base sur une période plus longue puisque c'est la moyenne sur 10 minutes, d'une part, et, d'autre part, c'est me semble-t-il l'état de la mer qui importe dans la décision de prendre la cape et ça dépend du fetch et de la durée depuis laquelle le vent sévit sur la zone et de la zone elle-même (mer croisée, phénomène de vent contre courant, effet bathymétrique .....)
Heureusement qu'il est extrêmement rare qu'on ait à affronter de telles conditions en navigation de plaisance.
Igloo doigts croisés

[Igloo]

Quant à s'entraîner à ce mettre à la cape de gros temps, il faut du gros temps, enfin du temps capable de lever une mer dangereuse si on lui en l'aise l'espace et le temps, très malheureusement.
Les méditerranéens ont cette opportunité du mistral quand il se lâche car c'est généralement un vent de terre et alors on peut jouer des réglages pour trouver la configuration qui va bien sans avoir à subir la mer.
Alors, si vous avez confiance dans votre bateau et si la sortie du port (mais surtout l'entrée du port) vous le permet, n'hésitez pas. C'est le moment.
Un petit rappel qui explique cela. La force du vent est proportionnelle au carré de sa vitesse (entre autres considération) et à titre d'exemple un vent de 50 nd est juste le double d'un vent de 35 nd. Autrement dit une augmentation de 15% de la vitesse du vent produit une augmentation de 100% de sa force à 35 nd.
Ou encore, en Beaufort: vent moyen pendant 10 minutes, juste passé le grand frais (28/33) à la limite basse de la tempête (48/55). 
Je vous disais que c'était rare en navigation de plaisance d'avoir à subir cette épreuve.
Igloo sans doigts

[Pietje.scramouille]

Pour ce qui me concerne , mise à la Cape de très nombreuse fois en solitaire et pas que .



C'est la première manouevre que je teste avec un nouvel équipage : c'est à mon avis la meilleure option en cas d'homme à la mer tout de suite d-se metre à la cape . en plus pour faire des réparations , et autres activités nécéssitant du calme