Quel est le pourcentage de vos navigations au portant

Message par **Igloo** » dim. 24 mai 2020, 3:59 pm

On a toujours les 2 niveaux de discussion soit on parle des caractéristiques pures de chaque voile indépendamment de leur coût soit on établit un jugement en fonction de la dépense et on s'éloigne de la définition de l'utilité propre de la voile en question.
On le voit bien sur le post: "j'ai changé d'avis depuis qu'elle était à bord à l'achat du bateau. J'en suis fou!"
Ensuite, le ressenti de la difficulté de la manoeuvre d'envoi ou d'affalage si personnel et propre à chaque bateau et équipage et de la zone de navigation.
Sur de dernier point, après mes années passées à essayer de parfaire les plans de pont pour sécuriser et simplifier les manoeuvres des voiles, je peux vous faire une confidence, c'était une bonne part de mon CA et ça reste une passion. On peut ainsi, avec de l'entraînement, retrouver un plaisir de jouer avec son joujou, quel qu'il soit.
Heureusement je vois des bateaux très étudiés sur lesquels je pique encore des idées originales. Les voileux se reconnaîtront.
Igloo volontaire

Message par **Igloo** » lun. 25 mai 2020, 1:58 pm

Bon un peu de rigueur ! Et c'était quoi la question?
Le pourcentage ? Déjà, si on a un programme et qu'on s'y tient, on est condamné à faire beaucoup d'heures moteur.
Il serait intéressant de tenir compte de ces heures hors voiles . Simple distance totale parcourue dans la saison, nombre d'heures moteurs en propulsion à la vitesse moyenne de x nds d'où la distance parcourue sous voiles et là on distingue la distance au près (si possible à tirer des bords et non sur un seul bord qui ne rallonge pas la distance à parcourir) de l'autre. C'est une méthode qui permet d'y voir clair sur le sujet entre autres possibilités.
Pour mon cas, en "convoyage" la distance moteur (et non les heures dépendant de la vitesse moteur) peut s'approcher des 100% car l'idée c'est d'arriver au plus tôt et que ça suppose une vitesse moyenne sur l'objectif.
En mode croisière pure ( pas de contrainte de temps et parfois de lieu de destination) l'exploration des données météo permet de réduire à presque rien l'emploi du moteur et maximise la distance parcourue hors près.
Dans la vraie vie on a donc un mixte mais il faut être bien malchanceux pour avoir à faire de longue distance au près.
Mon max: 11 jours Lerwick (Shetland) / Hornsound (Svalbard) sur 2 bords au près 5/6 parfois 7.
Mais quel bonheur quand ça s'arrête enfin. Jamais ressenti un tel soulagement depuis!
Igloo souvenir-souvenir

Message par **dalchmad** » lun. 25 mai 2020, 5:19 pm

Ben oui Erick : c'est comme les coups de marteau sur la tête, cela fait du bien quand ça s'arrête !

chacha3 · Message par **chacha3** » lun. 25 mai 2020, 7:02 pm

Toujours plus de près que de portant.
Du fait que le bateau avance le vent apparent refuse donc forcément plus de près que de portant.
D'autre part au près 2 fois la route, 3 fois le temps.
On passe donc statistiquement plus de temps au près qu'au portant.

Amitiés

Message par **dalchmad** » lun. 25 mai 2020, 7:19 pm

Ben oui Erick : c'est comme les coups de marteau sur la tête, cela fait du bien quand ça s'arrête !

Message par **Igloo** » lun. 25 mai 2020, 7:27 pm

En régate avec retour au point de départ, je partage, pour le vivre de temps en temps, complètement cette affirmation: plus de temps au près qu'au portant pour des tas de raisons faciles à trouver.
En croisière, dans le ressenti peut-être, en réalité ? Il nous faudrait un skipper bien malheureux dans ses choix de météo et très volontaire! Ou toujours dans l'obligation d'y aller coûte que coûte.

Chaque fois que je remonte au près sous voile, je me sens bien seul surtout si la brise fraîchit. Plus vrai en Méditerranée sans doute.

Chez nous on dit "à l'anglaise" quand on remonte le vent GV à 1 ris au moteur en longeant la côte si on y est mieux à l'abri de la mer.
Igloo anglais parfois

chacha3 · Message par **chacha3** » lun. 25 mai 2020, 9:32 pm

Ma remarque était théorique s'appliquant à un voilier qui subirait des vents de toutes directions en quantité égale.
Moi aussi je navigue parfois à l'anglaise...

Amitiés

PS : le près hors conditions apocalyptiques c'est pour moi un plaisir,mais je ne suis qu'un navigateur bassurier!

Message par **Igloo** » lun. 25 mai 2020, 11:02 pm

Chacha, jusqu'à 12/15 nds c'est mon allure préférée.

Le bateau est vivant, la mer bien rangée et à la barre on est très concentré. Tout en douceur et plaisir.
Dès que ça monte, on gagne en spectacle ce qu'on perd en conford.

A F8. je me met à la cape et attend que ça passe et ça passe toujours. J'appelle ça faire canard.
Igloo qui rappelle que le terme tempête est réservée à F10 (48/55 nds en moyenne et non en rafales)

Message par **nautile** » mar. 26 mai 2020, 7:33 am

Ben j'ai l'impression de faire plus de prés que de portant mais c'est peut être que pour des navigations à la journée, sans but précis de destination c'est une allure que j'aime bien.
Bien naturellement avec des vents raisonnables (15nds).

C'est donc plus qu'un ressenti mais une attirance personnelle même inconsciente ?

Message par **nautile** » mar. 26 mai 2020, 9:36 am

Igloo a écrit:

Pour une sortie à la journée, il est bien avisé de partir contre le vent et ainsi s'assurer un retour facilea au port.

Oui, c'est ce que j'essaie de faire mais souvent le soir le vent à tourné !
Bon l'essentiel c'est d'avoir du vent juste comme il faut pour se faire plaisir.