Suite à la remarque d’Igloo sur un sujet semblable, je me posais la question suivante : Est-ce que l’alumine fait office d’antifouling sur les coques alu ??? Ou bien avez vous des antifoulings spécifiques ?
J'ai un ami qui sur son brise de mer a mit la carène brute d'alu il y a maintenant 10 ans. Il est dans un port où le bareau échoue contre un mur en bretagne. Son retour dans la durée, lorsqu'il navigue au nord de la bretagne (UK, irlande, islande…) un petit nettoyage mensuel permet de garder la carène nickel, et lorsqu'il va au sud (espagne, portugal, açores, …) c'est tous les 15 jours. Il est complètement satisfait, mais ce n'est pas reproductible toutes zones et tous bateaux
L'antifooling n'est pas une protection de l'alu mais un soin pour maintenir la glisse de la carène dans le temps. Ne rien mettre impose un nettoyage périodique. Par contre !'antifooling ne doit pas contenir de composés cuivreux même si la carène est protégée par une peinture époxy. Il s'avère que les autres types de toxines antifooling sont nocives pour l'environnement et que la réglementation est très stricte et réduit la durée dans le temps de la protection pour les bateaux de notre taille qui ont aptes à se mêler à l'environnement côtier. Un conseil aux propriétaires de bateaux en alliage léger lorsqu'ils achètent un antifooling spécial alu : demander une facture sur laquelle est spécifiée la compatibilité du produit avec une coque alu. En cas de problème, la responsabilité du vendeur est établie. Après il n'est pas de mon ressort de nommer des marques du fait que ça dépend de la zone de navigation et du goût de chacun. Pour ce qui est de la question de l'alumine, la rouille de l'alu., son rôle est réservé principalement aux oeuvres exposées à l'air et, contrairement à la rouille qui un processus cumulatif, l'alumine protège la matière en stoppant le processus d'oxydation. L'aluminium se protège de l'oxydation par l'oxydation de sa surface !!! Ne pas confondre avec le sulfate d'à!u résultat de l'attaque électrolytique de l'alu. Igloo souvenir
Je viens de lire le fil, car je suis en ce moment en train de poncer la coque en aluminium de mon annexe pour enlever le vieil antifouling et je me pose la question, dois je mettre à nue la coque jusqu'à l'aluminium, ou enlever juste la couche antifouling ?
Je voudrais la repeindre avec une peinture laquée, époxy spéciale aluminium, avec bien sur une sous couche adéquate !! Qu'en dites-vous? Merci
Pour une annexe en coque alu, et si on laissait la carène à nue?
Si on emet l'hypothèse que cette annexe pourra être hors d'eau dès que non utilisée, ce que nous faisons avec nos annexes gonflables non protégées par antifooling, la mise à nu est la seule opération à mener.
Les antifoolings spécialisés alu sont principalement auto érodables non cuivreux et une fois l'annexe sur le pont, on se salit au premier contact.
L'antifooling n'est pas appliqué pour assurer une protection du métal mais la glisse de la coque dans le temps.
Hors esthétique et antidérapant et protection thermique, l'alu s'autoprotège par son oxydation (alumine).
Donc pour moi pas de peinture pour une coque alu d'annexe de petite taille.
Igloo économe
Je suis d'accord avec Igloo. Et notre annexe Highfield coque alu est resté brute avec sa peinture d'origine.
Aucun problème. Un éventuel nettoyage si besoin et surtout en fin de saison avant le remisage à terre.
J'ai lu quelque part, sans doute dans le Cours des Glénans, que comme le disent Igloo, FullHaya....les coques en aluminium (qualité marine) s'auto-protégeaient de l’électrolyse, grâce à cette couche d'alumine qui se forme.
Ils précisaient qu'il ne fallait surtout pas les peindre, en espérant en améliorer la protection, car en fait, en cas d'éraflure ou de petit choc faisant sauter la peinture, il y avait à ce niveau une concentration d'effet d’électrolyse, pouvant conduire à un trou.
Alors je vous dois une explication ! Non pas comme expert que je ne suis pas mais comme amateur éclairé.
Une tôle d'alu (en fait d'alliage léger d'alu) peinte est dite desaérée et donc protégée de toute humidité. On se souvient que sans électrolyte pas d'électrolyse ( comme si on vidait une batterie de son acide).
A la moindre rayure ou si la couche de peinture devient poreuse, on aura donc en présence une partie de tôle aérée (rayée) et une tôle desaérée (peinte) et là est le problème. Car il va apparaître une différence de potentiel (DDP) entre ces 2 parties soit un phénomène d'électrolyse appelée Pile d'Evens. Et voilà la peinture qui cloque.
On confond souvent ces boursouflures apparues autour de pièces d'accastillage attribuées à la présence d'inox avec ces réactions d'humidité différentielle u fait qu'au vissage de la pièce on a rompu le film de peinture. CQFD.
Igloo allumé
Pour ceux qui sont d'accord avec mon post précédent, j'ajoute qu'il faut donc introduire une bande mole entre la tôle d'alu et la pièce à y fixer et de s'assurer qu'aucun séjour d'eau ne pourra se faire entre pièce et tôle.
Igloo pinailleur