Récupération du MOB

[Igloo]

Après avoir réfléchi sur le bon usage de la bouée couronne et de la perche IOR, Henri a bien fait de nous conseiller de laisser trainer un long bout derrière le bateau pour faire une manoeuvre d'encerclement de l'équipier tombé à l'eau afin qu'il s'en saisisse.
]http://www.le-bar-du-port.com/t7157-Perche-IOR-a-faire-sois-meme.htm#p95773[/url]
Mais qu'en est-il de sa remontée à bord?
Certains bateaux sont plus accessibles que d'autres, d'une part, et certains équipiers sont plus agiles que d'autres qui peuvent même être commotionnés et dans l'incapacités de remonter à bord par eux-mêmes, d'autre part.
Vous avez sûrement pensé à cette situation d'avoir à aider l'équipier (ère) à regagner le bord et poussé la recherche de solution jusqu'au cas de malaise de cet équipier, compte tenu de la configuration propre à votre bateau actuel.
Dites-nous votre astuce.
Tout ça présuppose qu'il reste un ou des équipiers à bord. Le cas du navigateur solitaire qui tombe à l'eau est spécifique et est vraiment la bête noire du solitaire.
Igloo
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[FullHaya]

Bonjour Erick,
Tu lances un sujet bien délicat et que personne ne veut vivre.
Récupérer l'homme à la mer. Simple en théorie et si difficile à réaliser en vérité. Exemple hélas encore vécu récemment en course pendant la VOR. Un équipage professionnel, un bateau bourré de tous les dispositifs électroniques du moment, Un équipier peut-être même équipé d'une balise individuelle et pourtant....
Un article récent de Francis Fustier décrit bien les problèmes de recherche du MOB :
https://blog.francis-fustier.fr/man-over-board/

Qui sait peut-être a t-il été l'inspirateur de ce billet ?
Il y décrit une solution que je connais bien pour rejoindre le MOB.
Avant d'envisager de remonter l'homme à bord il faut déjà le localiser. Là réside le premier problème. Dans le gros temps, de nuit, sans lune la tâche s'avère difficile. Si on localise la personne une solution une fois en approche sera peut-être de se mettre à la cape pour dériver lentement sur lui après lui avoir lancé une bouée munie d'un filin de remorquage. J'ai une bouée SILZIG pour ça à bord. De jour sans mer et vent je privilégierais plutôt la technique de la boucle avec mes 80m devant la bouée pour que le noyé la saisisse. Ensuite mise en panne à la cape et remontée lente de la personne vers le bateau.
J'ai une plage AR très accessible. On peut remonter à bord facilement par ses propre moyen. Si la personne est blessée et consciente on peut lui demander de se cercler avec la banane SILZIG qui dispose de poignées avec lesquelles il est facile de remonter à bord le blessé. S'il est inconscient c'est la très grosse merde.
Comment faire autrement une fois à proximité que de mettre une personne à l'eau avec un équipement le reliant au bateau pour aller secourir le MOB.
Je suis preneur de toutes les idées ou retour d'expérience. Mais comme beaucoup des équipements que j'ai à bord, la SILZIG fait partie de ceux dont j'espère ne jamais avoir besoin pour l'usage prévu.

[Igloo]

Merci pour le lien. Non, je ne connaissais pas l'article de Fustier dont on connaît bien le site dès qu'on est adepte de la Pomme mais pas que.
En croisière, le problème est totalement différent qu'en course où la prise de risque fait partie du jeu.
Donc en croisière, la règle n°1 pourrait être : ne prendre aucun risque, jamais!
Pas facile car on a bien envie de jouer aussi mais, soyons conscients, accessible et incontournable, surtout en équipage familial.
Difficile à croire peut être mais durant notre TDM, nos 2 enfants (5 et 2 ans au départ, 12 et 9 au retour) n'ont jamais eu droit au pont une fois en mer, quelle que soit la météo.
Mais vivre 24/24 en navigation tout en assurant une vie "normale" aux enfants impose des règles strictes et observées, appelons ça une discipline sans faille.
On ne pouvait pas les surveiller en permanence d'où cette solution: jamais le pont, et harnais dans le cockpit.
Réduire par anticipation, privilégiant la sécurité (donc le confort) et ne pas se préoccuper de la durée de traversée. On a tout le temps. Rien ne presse.
Tout faire pour ne pas risquer de tomber à l'eau, prendre donc le problème en amont.
Igloo

[Bushi]

Je suis parti avec mes parents pendant  4 ans sur un 60 pieds.  Si j'avais pas eu le droit d'aller sur le pont par beau temps mes parents seraient tombé fous , il faut un espace de liberté et ils sont réduits sur un voilier 

[Igloo]

Le problème sera toujours le bénéfice/risque ! En presque 7 ans de TDM nous avons eu à connaître 5 décès d'enfants. C'est ça la "vraie" vie. Pas de retour sur image.
Igloo

[Bushi]

OK mais la je suis pas en accord ,  du coup je dit à mon fils de pas faire du vélo tous seul , il y a des dizaines de tué par ans sur nos route ect ...

[FullHaya]

J'avais cru comprendre que le sujet lancé était de savoir comment récupérer un équipier tombé à l'eau 


Si on doit disserter sur le fait qu'il faut tout mettre en place pour ne pas tomber à l'eau qu'on soit enfant ou adulte, je pense qu'on sera vite tous d'accord.
Et sur ce point le débat va vite être clos.


Ayant navigué et pas en TDM avec mes 3 enfants quand ils étaient jeunes et mes petits enfants aujourd'hui je me vois mal leur interdire de sortir de leur cabine ou du carré.
Mais gilets harnais et longes systématiques, oui c'était la règle. Aujourd'hui tous adultes ou adolescents les règles sont plus souples sauf si je le juge indispensable.


Petite anecdote au passage. Mon second fils est passé à l'eau une fois .... et c'était au port. Ma petite fille est aussi passée à l'eau et c'était au mouillage. Un bateau à moteur nous a rasé à fond de balle. La petite dansait à l'étrave et elle a été littéralement éjectée par dessus les filières.
Comme quoi ce n'est pas toujours en navigation que les problèmes arrivent. 
Dans les deux cas cités tout s'est bien terminé. Mais le temps était beau, le bateau à l'arrêt etc....
En galère dans la baston et de nuit je ne parierais pas sur une issue obligatoirement aussi heureuse.
Pour moi de nuit c'est TOUJOURS attaché dès qu'on sort dehors et pour TOUT le monde. Quand je navigue seul c'est la même chose H24 dès que je quitte l'intérieur.

[Bushi]

Pour ce rapprocher du sujet si je tombe à l'eau pour x raison mon garçon est capable d'aller afalé les voiles d'aller a l'avant ranger le genois avec des garsettes mettre les écoutes dans le cockpit  allumé le moteur et venir tenter de me récupérer , il connaît toute les procédures pour les avoir pratiquer avec moi , 
Je lui fait plus confiance qu'a certains adultes 

[FullHaya]

J'avais cru comprendre que le sujet lancé était de savoir comment récupérer un équipier tombé à l'eau 


Si on doit disserter sur le fait qu'il faut tout mettre en place pour ne pas tomber à l'eau qu'on soit enfant ou adulte, je pense qu'on sera vite tous d'accord.
Et sur ce point le débat va vite être clos.


Ayant navigué et pas en TDM avec mes 3 enfants quand ils étaient jeunes et mes petits enfants aujourd'hui je me vois mal leur interdire de sortir de leur cabine ou du carré.
Mais gilets harnais et longes systématiques, oui c'était la règle. Aujourd'hui tous adultes ou adolescents les règles sont plus souples sauf si je le juge indispensable.


Petite anecdote au passage. Mon second fils est passé à l'eau une fois .... et c'était au port. Ma petite fille est aussi passée à l'eau et c'était au mouillage. Un bateau à moteur nous a rasé à fond de balle. La petite dansait à l'étrave et elle a été littéralement éjectée par dessus les filières.
Comme quoi ce n'est pas toujours en navigation que les problèmes arrivent. 
Dans les deux cas cités tout s'est bien terminé. Mais le temps était beau, le bateau à l'arrêt etc....
En galère dans la baston et de nuit je ne parierais pas sur une issue obligatoirement aussi heureuse.
Pour moi de nuit c'est TOUJOURS attaché dès qu'on sort dehors et pour TOUT le monde. Quand je navigue seul c'est la même chose H24 dès que je quitte l'intérieur.

[FullHaya]

Bushi je te félicite d'avoir bien éduqué ton fils pour qu'il sache quoi faire dans ce cas. C'est important. Encore faut-il qu'il ne panique pas trop si par malheur cela devait arriver. Mais ne perd pas de vue que le plus important sera d'abord de retrouver la personne qui est à l'eau. Cela peut paraître simple de prime abord. Mais c'est totalement faux.
Entre le moment où la personne tombe, le moment ou on s'en rend compte, celui ou on aura pu effectuer toutes les manoeuvres pour stopper le bateau et revenir vers ce qu'on croit être le lieu de la chute il va se passer pas mal de temps. Certes on ne va pas à  25 N ou plus comme les bateaux de course. Mais déjà entre 5 et 8 N qui sont nos vitesses courantes on s'éloigne très vite. Si on était que 2 à bord on se retrouve seul pour la manoeuvre. Impossible en même temps de veiller à surveiller le point de chute. Un passager à l'eau il ne dépasse pas grand chose à la surface pour le repérer. Si la mer est agitée je ne te dis pas. On le perd de vue très vite. De nuit un gilet avec une lampe peut aider. Mais qu'en sera t-il de jour et pire avec du brouillard. La loi de Murphy's étant ce qu'elle est tu peux être sûr que le jour où cela arrivera tout sera contre toi. En tout cas autant l'imaginer comme tel. L'électronique ne sera jamais une science exacte mais le soft décrit dans le billet de FF cité plus haut peut être une aide précieuse en pareil cas. Je l'ai testé quelques mois avant sa mise sur le marché récente (MAJ App Store pendant le Nautic) 
Pour ceux que cela intéresserait d'avoir plus de détails sur le produit vous pouvez me joindre en MP. On développera au tel. Je suis partenaire du développeur Mr Bouyssou.