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Le 14 mars 2024 à 08h00
De lourds travaux vont être lancés sur le barrage d’Arzal. Eaux et Vilaine va changer l’une des trois portes de l’écluse, surélever la digue et renforcer les gabions. Coût du chantier : 12 M€.
Deux des trois portes de l’écluse. Celle du milieu sera remplacée par une neuve et remontée en amont.
La nouvelle porte sera posée juste après le pont routier.
Les gabions seront bientôt renforcés par des cerclages combi walls.
Le sondage, jusqu’à 35 mètres de profondeur, a traversé plusieurs couches : enrobé, remblais, enrochement, vase et schiste noir.
Eaux et Vilaine EPTB va engager 12 M€ de travaux sur le barrage d’Arzal sur les trois prochaines années. L’une des trois portes de l’écluse sera changée, la digue surélevée de 40 cm et les gabions seront renforcés. Des interventions indispensables sur cet ouvrage majeur du département, inauguré en 1971 par Raymond Marcellin après dix ans de travaux. Initialement conçu pour faire barrage à la marée et empêcher les inondations qui remontaient jusqu’au pays de Redon, il constitue aussi de nos jours une réserve stratégique d’eau douce pour l’usine d’eau potable de Férel, située quelques kilomètres en amont, et un passage obligé pour les milliers de bateaux de plaisance qui mouillent en Vilaine, d’Arzal à Redon en passant par La Roche-Bernard.
Une porte de l’écluse changée et déplacée
La porte située au milieu de l’écluse sera remplacée par une neuve, mais elle sera aussi remontée vers l’amont pour agrandir le sas et accueillir un plus grand nombre de bateaux. « On pourra ainsi faire passer plus de bateaux à la fois et limiter l’ouverture des portes. Nous allons profiter de ces travaux pour installer une pompe pour pomper l’eau salée au fond de l’écluse pour l’empêcher de remonter dans la rivière, dit Jean-Luc Jegou, directeur général d’Eaux et Vilaine. Ainsi les bateaux rentreront avec de l’eau douce ».
Ces travaux, qui s’étaleront en 2026 et 2027, auront pour inévitable conséquence de bloquer l’écluse. Pour franchir le barrage, les bateaux seront donc grutés jusqu’à l’achèvement du chantier en 2027.
Des gabions à consolider
Les gabions, posés à l’origine pour garder le chantier du barrage au sec, sont restés. Encore visibles aujourd’hui côté
mer, ils ont une toute autre utilité : guider et canaliser le flux de la marée et ainsi stabiliser le barrage, explique Jean-Luc Jegou.Montrant des signes de faiblesse, ils vont être renforcés par des combi walls, un mélange de poteaux, ferraille et béton faisant office de cerclage. Ces travaux maritimes assez techniques, seront menés de fin 2024 à 2025, mais n’auront pas d’impact sur le trafic routier.
En revanche, la surélévation de la digue, qui prolonge le barrage jusqu’à l’autre rive, en aura, puisque la circulation routière sera coupée dans les deux sens durant cette phase de travaux, avec la mise en place d’une déviation par La Roche-Bernard.
On pourra faire passer plus de bateaux à la fois et limiter l’ouverture des portes. Nous allons profiter de ces travaux pour installer une pompe pour pomper l’eau salée au fond de l’écluse pour l’empêcher de remonter dans la rivière…
Construite en même temps que le barrage sur un sol vaseux, la digue s’est enfoncée au fil des ans malgré trois recharges de remblais. Aujourd’hui, le tassement d’une trentaine de centimètres, notamment provoqué par le passage des poids lourds, se voit à l’œil nu et la mer, lors des grandes marées, commence à déborder sur le parking. Cette remise à niveau, d’une quarantaine de centimètres, devrait se faire d’ici deux ans. En attendant, Eaux et Vilaine procède actuellement à des tests d’étanchéité de la digue. Une dizaine de sondages sont effectués par l’entreprise Infraneo jusqu’à 35 mètres de profondeur, traversant des couches de remblais, d’enrochement sur près de quatorze mètres, et de vase argileuse sur 20 mètres
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