Les grands navigateurs du forum

[Curalab]

J’ai lu déjà beaucoup de trucs et je m’aperçois que nous avons de grands spécialistes : igloo, qui a parcouru le monde et Nautile qui navigue toute l’année.
Ce serait bien que vous nous racontiez vos aventures, comme dans un livre.

Il y a aussi Dalchmad dans un autre domaine

[Igloo]

Si Nautile "navigue toute l'année" , il doit avoir une idée derrière la tête ? A lui de nous en parler s'il le veut.
Pour ma part, je n'ai même pas tenu le journal de bord autre que le stricte nécessaire lors de mes diverses navigations. Vous savez quoi? C'est ce qui m'a fait rejoindre le BdP lorsqu'est venu le temps de se calmer un peu. Partager cette expérience acquise lorsque ça peut profiter à quelqu'un qui s'interroge mais aussi profiter moi-même de l'expérience des autres membres à mon tour. On est loin d'écrire un livre et ça me plaît bien.
Igloo utile ?

[nautile]

Naviguer toute l'année ou presque ne me classe pas dans la catégorie des grands navigateurs.
Dans celle des passionnés oui mais il y en a d'autres: Henri, Fullhaya, Koala, Chacha ....... (pardon à tous les autres que je n'ai pas cité).
Je ne parle pas Igloo car il est passé du côté obscur sur un voilier à 4 roues (amités Eric)

De plus en hiver pour moi il s'agit de missions scientifiques avec d'autres contraintes que la plaisance.

[Koala]

Je sais que nous sommes quelques-uns à avoir écrit nos aventures maritimes, avec nos différents bateaux; ce qui sur 20 à 30 ans représente beaucoup de pages !!!!

Mais déjà, tu dois pouvoir trouver quelques extraits de ci de là dans justement cette rubrique "Vos croisières". Malheureusement plusieurs fils ont disparus au moment du transfert du forum, mais il en reste encore un certain nombre, concernant nos aventures en Méditerranée ou Atlantique Mer du Nord.

En ce qui concerne mon équipage des débuts (2 parents et 2 enfants), nous gardons de merveilleux souvenirs de nos premières croisières. Celle de 1976 de 230 milles, le long de la Costa Brava avec l'Edel V Koala I et celle de 1978 de 660 milles les Baléares AR avec le Love-Love Koala II.

Amitiés

[Thélia]

Une question qui me taraude depuis un moment.
On lit par ci par là des navigateurs au long court (elle est marrante celle là ! ) faire des périples très loin des côtes et bien au delà des 6 milles côtiers ou 60 milles semi-hauturiers sur des bateaux à proprement pas conçu pour...
Avoir le matériel de sécurité est une chose mais... comment faites vous ? Je sais que je n'ai pas encore l'expérience, du moins je le pense, mais quand je vois des novices partir sans rien y connaitre ou presque, j'ai peur pour eux.
Ce n'est pas au milieu de nul part qu'il faudra chercher un tuto au moment ou le bateau ira à l'abatée ou autres fantaisies...
Thélia inquiet... pour d'autres.

[Koala]

Un très bon exemple de ce que tu dis, peut se lire dans les aventures de Jean Lacombe "A moi l'Atlantique"
Voir: viewtopic.php?t=2660
Ceci dit, en ce qui concerne les bateaux, aujourd'hui on parle de catégories de conception et la capacité d'un bateau à affronter telle force de vent et telle hauteur de vagues....ce qui est difficile à appréhender lorsqu'on envisage une traversée de quelques dizaines de milles.
Dans le temps les Affaires Maritimes définissait, pour l'immatriculation du bateau, les catégories de navigation, impliquant la distance maximum à un abri.
5ème < 2 milles
4ème < 20 milles ( Corsaire, Edel V, First 18.....)
3ème < 100 milles (Love-Love, Kelt 6.20, Kelt 707...)
2ème < 200 milles (pratiquement les voiliers entre 8 m et 10 m) (Trident 80, Neptune 94....)
1ère pas de limite (pratiquement les voiliers au dessus de 10 m)
Ensuite l'équipement devait être adapté à la catégorie de navigation....fusées, bib....
C'était plus facile à gérer...on savait toujours quelle est serait la distance à parcourir pour une traversée.

Mais pour revenir à ta remarque, peut-être que ceux qui entreprennent des navigations un peu longues (côtières ou avec traversées) ont quand même un minimum d'expérience.

Amitiés

[Igloo]

L'expérience, on la trouve où ? Dans les récits, dans les rencontres mais surtout dans la pratique.
On commence forcément sans ! Alors où est le problème vu qu'on n'a pas le choix ?
Le problème est dans l'état de conscience du pratiquant débutant. Les inconscients prennent le risque de moments difficiles pour le moins. ils devront en assumer la responsabilité.
Sinon, refuser le risque c'est refuser de vivre pleinement.
Igloo philosophie

[Koala]

Sans oublier, mon cher philosophe, les livres techniques dans lesquels on apprend beaucoup de choses.
Et bien sûr, à mon humble avis le meilleur, celui que beaucoup d'anciens appellent familièrement "la bible"... à savoir: "Les cours des Glénans".
viewtopic.php?t=2622&start=40
Cette "bible" a toujours été à bord des Koala, depuis le premier du nom I
Amitiés

[Thélia]

Je ne refuse pas de prendre des risques, je les mesure...
Ce que je me demande, c'est si le matériel de sécurité suffisant permet telle ou telle traversée... indépendamment de la catégorie du bateau. C'est ma question.
Après, quand peut on dire que l'on commence à être suffisamment aguerri ? combien de milles parcourus et surtout dans quelles conditions. Parce que j'imagine bien que 10000 milles tranquilles par beau temps de jour n'ont rien à voir avec 1000 milles par temps variables jusqu'à Force 6 voire 7, pluie battante, de nuit, mer très agitée...
Thélia mesuré.

[Koala]

C'est en effet une bonne question.
Comme cité plus haut, avec l'ancien système de catégories de navigation, il fallait avoir à bord le matériel de sécurité correspondant, même si on restait en deçà de la limite. Donc BIB obligatoire à partir de la 4ème catégorie, sur un voilier de 5m50 même si on se contentait de longer les côtes.

Aujourd'hui le matériel de sécurité dépend uniquement de la distance de l'abri (plus ou moins de 6 milles). Donc pas de BIB sur un bateau de 10 m, si on se contente de longer les côtes à proximité d'un abri.

Et pour en venir plus précisément à ta question de traversée; si elle est inférieure à 12 milles le matériel de sécurité reste minimum, sans BIB. Dans ce cas, il vaut mieux ne pas avoir une avarie avec le bateau qui coule à quelques 5 milles des côtes.
Une solution de sécurité pour minimiser le risque est de naviguer en tirant l'annexe gonflée, ultime secours en cas de fortune de mer, comme on le voit sur cette photo de l'Edel V de mon fils vers le Cap Creus.

080 Vers Creus.JPG (544.1 Kio) Consulté 672 fois

Bien sûr, les feux de détresse et VHF portable étant toujours disponibles.... le fameux sac de secours.

Amitiés

PS: En 1976, pour notre croisière avec Koala I, le BIB était obligatoire en 4ème catégorie, mais les fabricants n'arrivaient pas à suivre la demande....donc en cas de contrôle des autorités, on était en règle à condition de pouvoir présenter le " bon de commande" !!