En mettant de l’ordre dans mon garage qui en avait bien besoin, j’ai trouvé une chute de CP marine que j’ai eu scrupule à mettre dans l’incinérateur avec le reste.
Comme j’ai aussi retrouvé un taquet coinceur, du coup, ça m’a remis en mémoire un truc que j’avais vu je ne sais plus où, mais qui avait retenu mon attention.
Le temps de le dessiner de mémoire puis de le tracer sur la planche, perceuse et scie sauteuse, j’ai reproduit à peu près ce que j’avais en mémoire.
J’ai quand même dû faire une escale chez mon quincailler préféré pour acheter une vis à anneau inox pour guider la drisse en amont du coinceur avant de passer aux essais en vol en attachant la drisse à la poutre de mon garage.
Déjà, problème, la drisse étant souple, elle ne coulisse pas dans le taquet si elle n’est pas tendue.
Bon, avec un vieux bout d’amarre et une poulie pris sur l’anneau de remorquage de la voiture, on obtient un bon tendeur.
On recommence, et là, deuxième problème, la drisse s’échappe du taquet… Il faut un deuxième anneau pour la maintenir plaquée sur la planche, et un troisième en bas tant qu’on y est pour qu’elle file bien droite..
Sitôt acheté et posé les deux autres vis, ( le quincailler m’a dit qu’à partir de 50, il me faisait un prix ) je recommence, et là, ça marche. Dans le garage, ce n’est quand même pas terrible, on ne peut pas stabiliser, ça tourne dans tous les sens .
Essai sur le bateau, avec l’aide de mon voisin de droite, on attache la drisse que l’on va utiliser pour monter à celle de secours du gênois, on hisse le tout en tête de mât, on frappe une poulie ouvrante sur la cadène du faux étai et on raidit le tout avec le guindeau.
Chaise de calfat, et assurance avec la drisse de spi que le voisin monte en même temps que moi.
Et là, ben, ça fonctionne plutôt bien, il suffit de cramponner la drisse le plus haut possible, puis de remonter les jambes et de se remettre debout, la planchette coulisse puis se bloque, et on recommence.
Il faut que l’équipier garde juste la drisse d’assurance tendue en suivant bien l’ascension.
L’effort n’est pas excessif, on monte assez vite.
Pour redescendre, l’équipier laisse filer la drisse sur laquelle est frappé le système sur la poupée du winch et libère la drisse d’assurance, et on atterrit en douceur.
C’et plus facile à faire qu’à expliquer, faudra que je fasse une petite vidéo.
Par rapport à la Topclimber :
- ce n’est pas plus physique, je dirais même que j’ai eu l’impression de monter plus facilement, sans être obligé de basculer en arrière pour remonter les jambes.
- Le prix de revient ne se compare pas
- On ne peut toutefois pas monter seul, sinon, on ne redescend pas. (Etoile des neiges… ) Mais avec la Topclimber, je ne suis non plus jamais monté seul, et heureusement, sinon le jour où j’ai fait un ictus amnésique au niveau du feu de hune, je serais resté suspendu quelques temps…
Bref, ça m’a occupé un moment, et puis ça prouve qu’on peut être efficace sans être contraint de cramer la caisse ( de bord )…
Comme il me reste un fond de TOPLAC blanche, je vais la peindre.
D’où l’art d’accomoder les restes…