J'ai envie de dire à tous qu'à part les professionnels de la pêche et les participants aux courses, nous restons des plaisantiers, égaux en aventures.
Sans provocation, sans fausse modestie, en toute franchise et amitié.
Quand on a eu l'opportunité (j'ai pas dit chance) de se trouver dans ces parages , il y a un avant et un après.
L'avant c'est : c'est pas pour moi, trop dangereux, trop froid, trop risqué, trop loin, pas le bon bateau ....
L'après c'est : une fois le bateau repensé et préparé, jour après jour on taille sa route et ça le fait.
Le mythe rode, la com aussi. Ce Cap Horn a été passé par des périssoires et autres planches à voile.
Je devais participer à une émission de TV sur ces plaisanciers Caphorniers, il y a une association des Caphorniers de plaisance, et j'ai eu une exigence que l'émission commence par un hommage appuyé rendu à tous ceux qui y sont morts au temps de la marine à voile et que mention soit être faite que "nous" passons le Horn pour "notre" plaisir. Refusé. Pas bon pour "l'audimat ". Sans moi.
Dur, dur de rester humble et de dire la vérité sur ces lieux mythiques et de ne pas être pris pour un vantard ou pire.
Ça ne veut pas dire que c'est toujours facile mais j'ai du ramener des bateaux de location de Corse à St Raphaël par un mistral déchaîné le jour J et je peux vous dire qu'à l'arrivée, on est prêt à dire que c'est le meilleur jour de sa vie.
Si on peut choisir de ne pas être au mauvais endroit, au mauvais moment avec un "mauvais" bateau, tout ira pour le mieux. Sans doute sauf exceptions qui comme chacun sait, vont confirmer la règle. CQFD
Erick