l'avantage inestimable des polaires de vitesse sur un bateau de croisière en grand voyage , c'est de pouvoir faire du routage même tout seul au milieu de l'atlantique après avoir attendu la meilleure fenêtre pour partir .
J'utilisait un petit Logiciel POLAUTO pour adapter la polaire théorique de mon sun fizz en fonction de ses réactions, de mes habitudes (choix des voiles, cap p/r au vents etc ) .
les polaires dont je disposait après quelques mois me permettait de préparer mes navigations avec sérénité et précisions ; j'utilise qTVLM et squid comme logiciel de routage sur des grib GFS ( gratuit ) , les grib ECMWF étant hors de prix
En croisière familiale à quoi peut bien servir d'avoir la polaire théorique de son bateau ?
Sans polémique, je vais essayer d'expliquer pourquoi je m'en sers et quelles sont ses limites pour de la croisière familiale. La croisière familiale n'est pas la course c'est évident. Le but de la polaire n'est pas de tirer le 100% des capacités du bateau et de l'équipage comme en course. D'ailleurs c'est bien pourquoi tout logiciel de routage intègre une fonction permettant de dégrader en pourcentage la polaire en fonction des compétences de l'équipage et du programme visé. Dans le terme croisière familiale, le terme familiale exclu toute forme d’égoïsme machiste du skipper qui va se faire plaisir à naviguer partout et tout temps comme s'il s'agissait d'un défi à relever. Je sais, comme pas mal de garçon je pourrais être frappé du syndrome. Le parfum EGOISTE m'a souvent été offert quand j'étais plus jeune Famille = Compagne et même parfois Enfants & Petits Enfants. Et là pour nous les outils actuels de routage prennent tout leur sens. Pourquoi ? Et bien c'est simple. Autour de la table à carte on fait une analyse commune des données connues. Ensuite après discussion familiale on se fixe des interdits en terme de vent max au près et au portant. On s'autorise ou pas l'usage du spi et jusqu'à quelle limite. On se fixe un état de la mer supportable pour tout le monde, On s'impose des plages horaires de départ etc.... Une fois que tout le monde est d'accord on fait tourner les logiciels de routage avec au moins 2 sources d'infos divergentes. Le résultat est sous les yeux de tout l'équipage. Une condition imposée ne peut être satisfaite => le routage est refusé ou partiel. On voit immédiatement pourquoi. Le routage est complet, on peut simuler toute la navigation pour voir l'évolution dans le temps de tous les paramètres attendus. Et chez moi cela prends tout son sens. Si l'outil dit OK tout le monde est rassuré et on part serein sans stress. Et ça croyez moi c'est un vrai bonheur familial. Alors oui les détracteurs diront qu'on peut aussi bien faire ce travail de réflexion et d'analyse sans outil informatique de routage. Dans ce cas c'est le skipper ou celui qui maîtrise le mieux les données qui va donner son avis aux autres. Mais là j'en connais (ma femme pour ne donner qu'elle) qui très vite va me dire que si j'ai envie d'y aller, je vais toujours présenter la chose sur l'angle qui permet de le faire. En gros que mon objectivité sera discutable. Le logiciel lui n'a pas d'état d'âme. Il est objectif avec ce qu'on lui donne et n'est pas discuté. VOILA son intérêt. On limite les conflits familiaux toujours possible sur le sujet. Alors maintenant les limites du système. Le routage fait tourner des algorithmes de calcul sur des bases de données qu'on lui donne. Ces données météo sont-elles fiables ??? Pas toujours c'est une réalité. Mais quand on croise 3 fichiers différents et que tous semblent annoncer des prévisions très similaires cela s'avère juste. S'il y a des gros écarts, il est probable que l'un des fichiers sera proche de la réalité. Notre sens marin permet vite de repérer celui qui semble juste avec ce qu'on observe. C'est celui là qu'il faut viser. Pour des navigations à la journée ou sur 2 jours pour nous cela fonctionne toujours très bien et sans surprise. Au dela je dirais qu'il est prudent de réactualiser les fichiers Grib par satellite ou BLU. Mais si le routage n'est pas indispensable à la navigation il reste un outil qui a fait ses preuves. C'est même devenu un métier le routage. Et beaucoup se servent des conseils de spécialistes pour de grandes traversées océaniques même les pros. Aujourd'hui comme tout ce qui est maintenant à bord c'est un outil accessible à pas cher. Faut-il s'en priver. ? Chacun appréciera. J'ai visionné cette semaine un très beau film - reportage traitant du Golden Globe Race de VDH. Libre à tous de naviguer à l'ancienne. Ca marche sans électronique, sans gros moyens etc.... Mais tout le monde n'en est pas capable. Moi en tout cas c'est sur. Le film est génial comme le bonhomme. En tout cas sur FullHaya la décision a été adopté depuis de nombreuses saisons. On a des outils de routage (plusieurs) Et on s'en sert. Cela anime et passionne souvent les équipiers le soir et le matin avant le départ. Chacun y va avec plaisir tripoter les outils pour voir ce qui peut nous attendre. Et si le temps nous confine à bord, c'est aussi un moyen d'occuper l'équipe en donnant un cours. Depuis que j'ai cela à bord je n'ai encore jamais rencontré une personne me disant que c'était sans intérêt. Bien au contraire. Je ne vous aurais pas tous convaincus c'est sûr. Mais si vous embarquez sur un bateau équipé aller jouer avec ces outils et faites vous votre opinion par vous même.
pour rebondir sur cequi dit Fullhaya, j'ai utilisé les services d'une routeuse professionnelle pour remonter Arguin de Marseille à Nieuport en Belgique .
Cela m'a été très bénéfique : il y avait une fenêtre météo exceptionnelle sur le Portugal pour la fin septembre ( vent de sud Ouest !!!) et c'est elle qui a insisté pour que j'avance le plus possible du coup un seul arrêt à Caiscais pour refaire de l'eau et un stop and go à la Corogne pour de l'eau et du GO .
En pleine Manche avec du vent de Nord est , je tirait des bords quasiment carré avec les courants de marées , en veille depuis plus de 24 h à cause du trafic , elle m'a convaincu de faire un stop à Yarmouth pour attendre une bascule du vent
Décidément, on est d'accord dès qu'on prend le temps de s'exprimer, d'argumenter, de démontrer. En l'occurrence, si on prend plaisir à se router, qu'on maîtrise la technique et l'outil et qu'on a le matériel nécessaire opérationnel en permanence, s'adonner à ce plaisir grâce à la polaire de son bateau mais qui se le refuserait? Tout en gardant à l'esprit qu'entre son bateau en l'état et le bateau de la polaire il y a très probablement la même différence qu'entre croisière et régate. De même, que justement l'idée de navigation de croisière peut être l'occasion de vivre dans un monde diffèrent où on décroche de son monde habituel loin des préoccupations de rendement, performances, résultat pour jouir, dans la sécurité, du temps qui passe .... privilège unique du marin. Vous voyez ce que je veux dire avec mes mots insuffisants ! N'est pas talentueux qui veut. Je n'oppose pas mais essaye de mettre en lumière ce qu'offre, pour moi, la mer et son bateau: nous permettre de sortir de la pression des "conventions" pour se construire un monde en meilleur maitrise et plus personnel.
Propos destinés plus vers les chanceux qui peuvent naviguer au long cours. Igloo frustré
En croisière familiale à quoi peut bien servir d'avoir la polaire théorique de son bateau ?
Sans polémique, je vais essayer d'expliquer pourquoi je m'en sers et quelles sont ses limites pour de la croisière familiale. La croisière familiale n'est pas la course c'est évident. Le but de la polaire n'est pas de tirer le 100% des capacités du bateau et de l'équipage comme en course. D'ailleurs c'est bien pourquoi tout logiciel de routage intègre une fonction permettant de dégrader en pourcentage la polaire en fonction des compétences de l'équipage et du programme visé. Dans le terme croisière familiale, le terme familiale exclu toute forme d’égoïsme machiste du skipper qui va se faire plaisir à naviguer partout et tout temps comme s'il s'agissait d'un défi à relever. Je sais, comme pas mal de garçon je pourrais être frappé du syndrome. Le parfum EGOISTE m'a souvent été offert quand j'étais plus jeune Famille = Compagne et même parfois Enfants & Petits Enfants. Et là pour nous les outils actuels de routage prennent tout leur sens. Pourquoi ? Et bien c'est simple. Autour de la table à carte on fait une analyse commune des données connues. Ensuite après discussion familiale on se fixe des interdits en terme de vent max au près et au portant. On s'autorise ou pas l'usage du spi et jusqu'à quelle limite. On se fixe un état de la mer supportable pour tout le monde, On s'impose des plages horaires de départ etc.... Une fois que tout le monde est d'accord on fait tourner les logiciels de routage avec au moins 2 sources d'infos divergentes. Le résultat est sous les yeux de tout l'équipage. Une condition imposée ne peut être satisfaite => le routage est refusé ou partiel. On voit immédiatement pourquoi. Le routage est complet, on peut simuler toute la navigation pour voir l'évolution dans le temps de tous les paramètres attendus. Et chez moi cela prends tout son sens. Si l'outil dit OK tout le monde est rassuré et on part serein sans stress. Et ça croyez moi c'est un vrai bonheur familial. Alors oui les détracteurs diront qu'on peut aussi bien faire ce travail de réflexion et d'analyse sans outil informatique de routage. Dans ce cas c'est le skipper ou celui qui maîtrise le mieux les données qui va donner son avis aux autres. Mais là j'en connais (ma femme pour ne donner qu'elle) qui très vite va me dire que si j'ai envie d'y aller, je vais toujours présenter la chose sur l'angle qui permet de le faire. En gros que mon objectivité sera discutable. Le logiciel lui n'a pas d'état d'âme. Il est objectif avec ce qu'on lui donne et n'est pas discuté. VOILA son intérêt. On limite les conflits familiaux toujours possible sur le sujet. Alors maintenant les limites du système. Le routage fait tourner des algorithmes de calcul sur des bases de données qu'on lui donne. Ces données météo sont-elles fiables ??? Pas toujours c'est une réalité. Mais quand on croise 3 fichiers différents et que tous semblent annoncer des prévisions très similaires cela s'avère juste. S'il y a des gros écarts, il est probable que l'un des fichiers sera proche de la réalité. Notre sens marin permet vite de repérer celui qui semble juste avec ce qu'on observe. C'est celui là qu'il faut viser. Pour des navigations à la journée ou sur 2 jours pour nous cela fonctionne toujours très bien et sans surprise. Au dela je dirais qu'il est prudent de réactualiser les fichiers Grib par satellite ou BLU. Mais si le routage n'est pas indispensable à la navigation il reste un outil qui a fait ses preuves. C'est même devenu un métier le routage. Et beaucoup se servent des conseils de spécialistes pour de grandes traversées océaniques même les pros. Aujourd'hui comme tout ce qui est maintenant à bord c'est un outil accessible à pas cher. Faut-il s'en priver. ? Chacun appréciera. J'ai visionné cette semaine un très beau film - reportage traitant du Golden Globe Race de VDH. Libre à tous de naviguer à l'ancienne. Ca marche sans électronique, sans gros moyens etc.... Mais tout le monde n'en est pas capable. Moi en tout cas c'est sur. Le film est génial comme le bonhomme. En tout cas sur FullHaya la décision a été adopté depuis de nombreuses saisons. On a des outils de routage (plusieurs) Et on s'en sert. Cela anime et passionne souvent les équipiers le soir et le matin avant le départ. Chacun y va avec plaisir tripoter les outils pour voir ce qui peut nous attendre. Et si le temps nous confine à bord, c'est aussi un moyen d'occuper l'équipe en donnant un cours. Depuis que j'ai cela à bord je n'ai encore jamais rencontré une personne me disant que c'était sans intérêt. Bien au contraire. Je ne vous aurais pas tous convaincus c'est sûr. Mais si vous embarquez sur un bateau équipé aller jouer avec ces outils et faites vous votre opinion par vous même.
Peut-être que le grand nombre a bien compris que le domaine d'application efficace de la polaire si son bateau est "équipé " croisiere est illusoire même si le domaine présente un intérêt "intellectuel" certain. Mais en pratique? Avec une garde-robe limitée, un devis de poids peu contrôlé, un parcours plutôt court, une maîtrise approximative des logiciels de routage ..... On se contentera d'exploiter au mieux la météo du jour en croisant les infos issues de plusieurs sources. Sans compter que nombre de "bateaux de croisière " n'ont pas accès à leur polaire et qu'il y a vite antinomie entre vitesse et confort en mode croisière. Igloo épicurien
Sur Arguin après avoir téléchargé la polaire ici http://jieter.github.io/orc-data/site/#ITA/ITAAMAMS ( c'est une mine d'or ...) je l'avais adapté avec un petit logiciel ( Polauto) qui permettais d'affiner les valeurs en fonction des navigations passées ( et donc sur les performances réelles d'Arguin) . Cela me permettait avec le concours de QTVLM et de Grib
1 de prendre de bonnes décisions au niveau du meilleurs départ 2 pendant la navigation d'optimiser le trajet
Peut-être que le grand nombre a bien compris que le domaine d'application efficace de la polaire si son bateau est "équipé " croisiere est illusoire même si le domaine présente un intérêt "intellectuel" certain. Mais en pratique? Avec une garde-robe limitée, un devis de poids peu contrôlé, un parcours plutôt court, une maîtrise approximative des logiciels de routage ..... On se contentera d'exploiter au mieux la météo du jour en croisant les infos issues de plusieurs sources. Sans compter que nombre de "bateaux de croisière " n'ont pas accès à leur polaire et qu'il y a vite antinomie entre vitesse et confort en mode croisière. Igloo épicurien