Pour le circuit d'eau de mer j'ai choisi la solution de le remplir d'antigel. Pour le circuit d'eau douce sous pression, j'ouvre tous les robinets avec la pompe désactivée et je laisse ouvert. Je ne sais pas si c'est ça que tu appelles vider les canalisations. Jusqu'à ce jour cela n'a jamais posé de problème en Normandie ou en Bretagne Sud.
j’ai de la chance, je n’ai pas besoin d’hiverner le bateau.
Comme j'habite à 30kms du port et que la météo de la baie d'Aigues Mortes en hiver reste clémente, je sors régulièrement, hormis pendant les quatre ou cinq semaines où je suis à l’étranger, c’est généralement en Mars, mais là, l’hiver est déjà derrière et mon fils veille au grain.
Ce sont surtout des sorties pêche, loups et calamars à la traîne, quelques daurades pageots et pagres au coup en dérive, c’est cool.
Je mets toutefois le bateau en config « hiver ».
Je dépose mes voiles neuves que je remplace par les anciennes, qui sont encore utilisables si l’on ne cherche pas la performance et si l’on ne craint pas les travaux de couture ponctuels.
La capote est démontée, ainsi que le bimini et les cagnards.
Une bâche posée sur les arceaux de la capote et fixée sur le rail de fargue par des élastiques protège le panneau de descente, les portes et la console, c’est posé ou enlevé en un tournemain.
A l'intérieur, je mets les matelas sur la tranche, les coffres sont ouverts ainsi que le tableau électrique et tout ce qui risque de prendre l'humidité est débarqué.
Même s’il ne reste plus grand-chose dedans, la table à cartes reste ouverte aussi.
Le truc le plus utile est un tupperware dans lequel je mets l’extrémité du bout de commande de la dérive, qui par capillarité fait goutter de l’eau de mer qui finirait à la longue par abîmer le plancher.*
Le tank d’eau douce est vidangé, nettoyé, les pompes purgées.
Je mets un déshumidificateur basique en service .
Toute l’électronique est aussi débarquée, je ne me sers plus que de Navionics en cas de brume. J’ai aussi une VHF portable, que j’oublie à la maison une fois sur deux.
Pour le moteur, rien de particulier. Paradoxalement, il tourne plus d'heures l'hiver que l'été, et il attend tranquillement le printemps pour la vidange et l'entretien courant.
Et toujours au printemps, grand nettoyage (de printemps) intérieur et extérieur, et on remet le bateau en config « été ».
* anecdote : quand j’ai fait expertiser le bateau pour l’assurance, l’ «expert » me fait remarquer que sous le plancher tribord du carré, il y a de l’eau. Et comme il y a à cet endroit les deux boulons qui tiennent l’ancienne plaque de masse BLU qui est sous la coque, il note une infiltration par ces boulons traversants. Il a fallu que je m’énerve un peu pour lui faire admettre que les boulons n’y étaient pour rien, que cette eau était simplement amenée par capillarité par le bout de manœuvre de la dérive, et coulant à travers le joint des deux plaques de plancher, elle arrivait là.
Faudra d’ailleurs penser à ouvrir un fil sur les expertises, j’en ai connu des muscades…
Chacha n’hiverne pas. Bimini et capote débarqués ainsi que les mouillages, l’annexe, la survie et tout le matériel de croisière (enfin presque). Les voiles de croisière sont remplacées par le jeu de régate. Donc dans la mesure du possible on essaie d’alléger. Un déshumidificateur électrique reste en marche sinon avec les voiles humides tout va moisir. Mais cet hiver la saison des régates va être courte avec la réfection du pont qui démarrera en janvier avec le changement de la deuxième moitié des vannes. Amitiés PS: j’habite à 25 km du bateau.