Donc vu qu'il avait ses passes-coques et son mât, on s'est dit qu'on allait remettre le moteur en route.
Il était complètement bloqué. Alors on a tout vidé, mis du gazoil à la place pour tenter de décoincer, mais au final on a du le sortir pour voir ce qu'il se passait :
Cette image parle d'elle-même... :
L'échangeur eau de mer était percé, ce qui fait qu'il y avait de l'eau de mer qui se mélangeait avec le liquide de refroidissement (c'est un moteur qui a deux circuits) et les anodes étaient mortes (c'étaient celles d'origine du moteur). Ca a crée de la porosité, alors de l'eau rentrait dans les cylindres par micro-gouttes. Tant qu'il tournait régulièrement, les premières compressions chassaient l'eau, mais pendant l'hivernage, pendant qu'il séchait pour le traitement de l'osmose, l'eau s'est infiltrée dans les cylindres qui se sont corrodé au point que les soupapes étaient collées sur le piston.
En plus il y avait une fuite électrique, car il y avait une circuit direct pour démarrer sur la batterie depuis la cale-moteur, qui ne passait pas par le coupe-circuit. Donc l'eau de mer + la fuite électrique ont donné une soudure galvanique.
Bref, quand on achète un bateau et qu'on teste le moteur, ce dernier doit démarrer tout de suite sans tousser, et les signes de "faillance" sur la peinture ne sont parfois pas simplement des signes d'usure mais des traces de présence de rouille interne.
Bref, dans l'état, le moteur est irrécupérable, ou alors des travaux auraient coûté bien plus cher qu'un moteur neuf.
Rendus un peu frileux par les moteurs d'occasion, on a donc commandé un moteur neuf.
Actuellement il est installé, il ne manque que quelques réglages...
C'est sûr que niveau budget ça pique un peu, mais comme on travaille, bah on sacrifié les vacs pour faire des travaux et voilà.