Bernard Moitessier Ancien babacool 68, Bernard par ses conférences annuelles à la maison de la Mutualité paris 6ieme nous a fait rêver par sa simplicité sa liberté, son audace. Ses livres aussi sont intéressants. Aujourd'hui reconstruire Joshua et penser que rien de mieux n'a été fait, faut pas dec...
pour moi, c'est en premier mon grand père: ancien cap-hornier, embarqué à 13 ans comme mousse, passé 7 fois le cap, et fait 3 tours du monde sur les grands voiliers a fait les deux guerres, et a terminé sa carrière comme commandant de paquebot de la compagnie mixte de navigation. Il m'a refilé le virus de la voile en m'initiant à l'age de 10 ans, et fait rêver lorsqu'il racontait certaines de ses aventures. Ensuite pour les navigateurs connus, mes préférences vont à Bernard Moitessier et Henry de Monfreid
Mon cousin, Bebert, chauffeur dans la royale (le chauffeur était le mécano qui mettait le charbon dans la chaudière). Il avait fait l'indochine. J'aimais l'eau, il m' appris à aimer la mer et les bateaux. A cause de lui ou plutôt grâce à lui je me suis engagé dans la marine. En 5 ans j'ai presque fait un tour du monde.
Ensuite Tabarly bien sur et le commandant Cousteau qui a bercé toute ma jeunesse. Le monde du silence était mon livre de chevet.
Mes hommage au cousin Bebert Ah oui bien joué ! merci au commandant avec son bonet rouge il nous a fait découvrir la mer d'en dessous que de beau souvenir de dimanche en famille. ..
Le bout dans l'hélice, en sait-on plus? Un "ovni" qui flottait ou une manoeuvre du bord qui trainait? Dans les deux cas, ce qui est arrivé est horrible et heureusement il n'y a eu personne de blesser, merci la providence. Mais autant "on" ne peut pas grand chose dans le premier cas, autant le second cas est lourd d'enseignement. Une fois passée la ligne en régate, curieusement d'ailleurs, pour rentrer au port, très généralement, on affale GV et voile d'avant pour démarrer le moteur et se diriger vers le port. A chaque fois, dans le capharnaüm, ordre est donné de vérifier si aucun bout ne traîne à l'eau avant d'embrayer. Une des règles d'or, édictée après avoir du plonger un certain nombre de fois! On progresse des ses erreurs. Igloo
Le bout dans l'hélice, au cours d'une rentrée au port ça peut être catastrophique...pauvre VSD.
Mais au large ça peut être aussi très embêtant. Cela m'est arrivé deux fois (casier ou filet) et je n'en garde pas un bon souvenir.
Amitiés
Bien que ce soit hors sujet je mets quand même une de nos aventures ici. Elle pourra toujours servir à ceux qui passent le cap Creus.
Croisière 1987 traversée vers Pollensa au départ de Saint Cyprien, après deux jours de tramontane forte dans le golfe du Lion Saint Cyprien ….J'émerge le lundi à 7 heures et sors dans le cockpit pour renifler le temps. La Tramontane est toujours présente et souffle encore à 30 nœuds. La décision de départ est maintenue, sous réserve de confirmation de l'embellie. Pour aller vers le cap Creus nous serons au portant. En piquant suffisamment au large, nous serons assez éloignés de la côte Nord du cap pour parer une avarie. Si en revanche, la météo de 9 heures est mauvaise, nous pourrons toujours rejoindre un port sous le vent. C'est la méthode de sécurité que j'emploie, chaque fois que les conditions sont mauvaises Avec Dominique et Emmanuel, nous prenons un rapide petit déjeuner, les harnais sont enfilés, puis nous larguons les amarres. Une solide marche arrière extirpe le bateau de son emplacement et nous nous dirigeons vers la sortie du port; il est 7 heures 45. J'envoie la grand voile à 2 ris et déroule partiellement le foc. A 7/8 nœuds, KOALA file vers le cap Béar, point de passage obligé avant son confrère Creus. Près de la côte la mer est plate, mais dès que nous nous en éloignons, les vagues commencent à se creuser. KOALA les avale sans broncher; les qualités au portant du Gib Sea 106 sont remarquables. J'ai maintenant 30 nœuds de vent à l'anémomètre; le sémaphore du cap Béar, consulté à la VHF, annonce 35/40 nœuds ce qui correspond bien à notre propre mesure. Mais les veilleurs me confirment également l'embellie, nous pouvons donc continuer. Tout l'équipage est alors réveillé, les enfants restant à l'intérieur, tandis que Dominique sort avec moi dans le cockpit. A 10 heures, nous approchons du cap Creus, je barre avec attention, car les vagues sont ici très fortes. Nous marchons régulièrement à 8 nœuds et il vaut mieux éviter les embardées dans cette mer. Soudain, à 20 mètres devant l'étrave, un bidon blanc apparaît dans le creux des vagues, certainement un flotteur de casier. Je l'évite de justesse, mais malheureusement il n'est pas seul et un autre flotteur se trouve juste à côté, sur le même casier semble-t-il. Nous attrapons le deuxième, dont l'orin se prend dans l'hélice. Poussés par le vent et les déferlantes, nous filons encore à plus de 6 nœuds en tirant derrière nous l'orin, les deux flotteurs et en conséquence le casier. Il faut se dépêcher de nous débarrasser de ces encombrants accessoires car, nous allons droit sur l'île Maza de Oro et le gouvernail bloqué empêche toute manœuvre. Pour corser le tout, nous sommes un peu plus travers au vent et prenons des bonnes douches à intervalles réguliers. Sous la coque, la situation n'est pas rose, le plus petit des flotteurs est venu se coincer contre le gouvernail et l'hélice, tandis que l'autre traîne loin derrière. Non sans mal, j'arrive à gaffer l'orin, j'espère qu'une fois celui-ci coupé, tout rentrera dans l'ordre. Il est évidemment hors de question de plonger ici dans ces conditions. Je coupe le câblot... quelques secondes d'attente, la barre est toujours bloquée. Enfin, avec bruit, l'hélice se remet à tourner, le flotteur part dans le sillage et le gouvernail se libère. Ouf il était temps! Pas de dégâts sur KOALA, l'hélice vibre bien un peu en tournant lors des surfs à 9/10 nœuds, mais il n'y a pas de voie d'eau. Nous l'avons échappé bel. J'espère, bien que ce ne soit pas le premier de mes soucis, que le pêcheur retrouvera son casier, qui s'est déplacé d'un bon mille vers le sud. Nous passons Creus à 11 heures et prenons plein Sud la direction de cap Formentor à quelques 140 milles de là. Le vent est toujours fort et la mer déferle bien; mais maintenant le plus délicat est passé. Nous continuons donc nos surfs sur les vagues, mais ça baisse petit à petit, comme prévu par la météo. Quelques heures plus tard, la brise du Nord Ouest tombe complètement et nous devrons passer la main au moteur. Pas de problème non plus, ça vibre légèrement mais sans plus.
Une légende vivante, qui n'a navigué que dans son petit secteur de Méditerranée occidentale, contrairement aux navigateurs des mers lointaines, du Bar du Port (Pietje, Igloo, Serendip, Roger.....!).
Mais même si ce n'est pas lui qui m'a fait rêver, j'ai un petit faible pour Jean-François de Galaupe, comte de La Pérouse.