En cas de doute le bon sens marin doit prévaloir. Et je comprends que c'était il y a longtemps. Des alarme sondeurs le mien sonne à 3 m j'en ai assez régulièrement et chaque fois qu'un poisson passe dessous. L'affichage hors portée intervient seulement quand je traverse le golfe de Gascogne pour mon sondeur.
Sans tomber dans la paranoïa. Il faut être conscient qu'aucun système ne peut être fiable a 100%.
A une époque, je n'avais qu'une seule antenne GPS. C'était pas forcément très judicieux, il peut y avoir un problème avec l'unique antenne du bord, et dans ce cas, tous les instruments qui y sont connectés sont donc tributaires de cette seule source d'information.
En laissant a chaque instrument sa propre source, on a des antennes intégrées ou déportées de différents gains, ainsi l'antenne va déjà filtrer ses sources, alors peut être que nous n'aurons plus 48 satellites mais 12 ou 13, mais justement en comparant les positions avec 12 satellites, et les systèmes qui dépassent les 50, il est déjà possible d'avoir une idée de ce qui.pose un problème.
La carte papier reste quand-même un outil important, sans énergie a bord, ou en cas de panne du circuit électrique.... Surtout pour les grand navigateurs avoir une position dans le livre de bord, reporté sur la carte papier, reste une solution de sécurité. Sans se reporter au sextant ça reste utile de diversifier les informations sur un bateau.
Alors effectivement Bruno, le coût de équipements tels que nos Axiom+ laissent un goût amer quand on suit les alertes en cours. Mais il reste qu'en temp normal ils apportent beaucoup d'aide à bord.
Reste une solution également, les cibles marpa de nos radars combinés à l'ais permettent de doubler les vérifications, en effet, si une cible apparaît sur un calque radar mais qu'elle est ailleurs sur le calque ais, c'est déjà le signe qu'il y a un problème a surveiller.
Passionnant à lire ces posts. Mais que doit-on en penser? Sûrement que l'homme d'aujourd'hui a rendu les armes devant l'énorme confort que lui offre tous les aspects de la technologie moderne, souvent avec une grande imprudence. A terre comme en mer. J'essaie de faire un constat non de porter un jugement et je ne rentre pas dans les nuances là où il faudrait. La plupart d'entre nous navigue à vue où les connaissances basiques suffisent. Le sondeur reste l'instrument totalement indispensable dans les zones à faible profondeur, c'est notre œil sous l'eau (à vue!). En pleine mer, loin des côtes, on sait faire si on a appris à faire. La veille reste l'impératif et de là vient le vrai besoin de s'équiper en équipage réduit pour des motifs de sécurité bien avant le confort. Et voilà le diable! Pour l'anecdote. Allant régulièrement en Martinique, ne pouvant m'empêcher de traîner dans les différentes marinas, j'ai pris l'habitude de poser cette simple question aux équipages de rencontre: si vous n'aviez pas accès à la navigation électronique, vous seriez vous lancer dans cette aventure? Jamais entendu cette réponse: bien évidemment, j'aurais appris. Majoritairement entendu: jamais. Ce serait tellement mieux d'être au bar en vrai et d'échanger nos idées et nos bières ! Igloo suréquipé
Combien de fois avons nous pût voir des bateaux high-tech drossés sur les rochers, non pas a cause d'une panne, d'une avarie.. mais a la suite d'un défaut de veille, d'une erreur de paramettrage...
Le problème de la technologie, c'est que qu'il faut, comme pour les méthodes anciennes, comprendre le fonctionnement, connaître le matériel et tout le système pour pouvoir l'exploiter et ne pas se faire piéger.
On peut faire un parallèle avec l'aviation, puisque nous utilisons les mêmes appareils sur un bateau. Ça peut sembler simple de juste tenir un manche, mais c'est tout ce qui est derrière qui est plus difficile à ingurgiter ( même si en réalité, c'est passionnant).
D'ailleurs, en parlant de l'aviation civile, il y a ce qui s'appelle des Notam, l'équivalent de nos Avurnav. Mais de manière bien plus complètes. Ainsi les brouillages GNSS apparaissent dessus dans les eaux territoriales de tous les pays. https://www.sia.aviation-civile.gouv.fr/catalogsearch/result/index/?page=24…
Ces Notam sont aussi intéressant, puisque il permettent pour les marins de connaître les zones d'exclusion, les couloirs... Ce qui présente un avantage en cas de doute, en se basant sur les passages des avions de lignes pour se repérer en cas de problème
On peut donc voir qu'il existe bien des solutions pour se tirer d'affaire, soit reprendre les bases de la navigation, soit justement en allant plus loins dans les connaissances de la technologie.
Un exemple, on est en Méditerranée dans le golf du Lion , il y a un grand couloir aérien direct entre Marseille et Palma rien qu'en regardant les avions, et notre compas, s'ils sont dans notre tribord ou notre bâbord, dans le sens où ils vont à peu prêt où on se trouve, ainsi, en suivant les avions de ligne de jour comme de nuit,( grâce à leurs feux ou leurs traînées) qui suivent eux même les balises VOR on peut retrouver notre route.
Tu as raison Bruno....mais que ce soit avec GPS, Gonio, compas de relèvement ou autres méthodes de navigation le vieux dicton des marins reste toujours valable :
"Si tu veux faire un vieux marin, arrondis les caps et salue les grains" Je me souviens d'une situation très inconfortable, une nuit en doublant le Cap Creus, vers le sud. Le GPS m'indiquait que j'étais largement à l'extérieur des cailloux, ce qui confirmait ma position sur la carte et le visu du phare, tandis que le sondeur m'annonçait 2 m de profondeur !
Dans le doute j'ai quand même arrondi un peu plus le cap en question (ilot Maza de Oro), sans trop comprendre ce qui se passait.
Après coup je me suis dit que ça pouvait être un phénomène de thermocline ? Ou aussi peut-être un mauvais affichage (la nuit) du sondeur 2 m au lieu de 20 m ?
Amitiés
J'ai moi aussi eu ce genre de situation en passant dans le chenal entre le Cap Creus et l'ilot Encalladora. Mon sondeur m'a brusquement indiqué 1.30 m de profondeur alors que la carte nous indiquait 20 m de fond. Je n'ai jamais su si il s'agissait d'un poisson ou autre chose mais j'ai eu une grosse frayeur.
J'ai moi aussi eu ce genre de situation en passant dans le chenal entre le Cap Creus et l'ilot Encalladora. Mon sondeur m'a brusquement indiqué 1.30 m de profondeur alors que la carte nous indiquait 20 m de fond. Je n'ai jamais su si il s'agissait d'un poisson ou autre chose mais j'ai eu une grosse frayeur.
Très probablement dans ce coin là un phénomène de thermocline...avec le courant permanent Nord-Sud, qui se faufile entre ces iles.
Et là, les GPS, Galiléo et autres positionneurs n'y sont pour rien !
Pour recentrer le débat, je comprends les craintes de certains qui , en écoutant le nabot qui terrorise la planète en ce moment, ont peur que ce dernier brouille les satellites GPS. Mais, sauf erreur de ma part, il en a lui aussi besoin pour diriger ses engins de mort. Sortons de ce sujet pour revenir à Galiléo. Depuis quelques jours je fouille le net pour de plus amples informations. Pour résumer en quelques mots ce que j'ai lu, Galiléo sera beaucoup plus précis que GPS. Précision inférieure à 1m, voir au décimètre La technologie sera beaucoup plus moderne puisque plus récente. Vous trouverez sur le net toutes les conséquences économiques positives pour l'UE (800 milliards d'euros de gain qui resteront en Europe)
Pour info, un systeme de positionnement Galiléo est d'ores et déjà telechargeable sur les smartphones