de ma petite expérience de la violence ( en mer comme à terre ) soit un carjacking, un cambriolage alors que j'étais dans ma maison , et enfin la tentative de piratage que j'ai raconté , je suis convaincu qu'une arme n'est pas la solution : quand on voit les fusils d'assaut que détiennent les pirates ... Après le cambriolage où j'étais présent dans la maison je m'étais acheté une 22 l semi automatique . un soir j'entends du bruit , prend l'arme , descend et ne trouve rien . je me suis dis que si j'avais été face à quelqu'un j'aurais peut être utilisé mon arme et je m'en serais voulu à vie . Puis si ce quelqu'un n'avait pas été le voleur mais mon fils qui rentrait après avoir fait le mur .... bref j'ai revendu la 22 l .
La seule chose que j'ai gardé sur Arguin est un vieux pistolet pour tirer les fusées ; et c'était plus pour me "rassurer "
Une bonne arme de défense est celle qui intimidera l'adversaire et que l'on pourrait eventuellement utiliser sans risque de le blesser, plus ou moins gravement, voir pire. Exactement le contraire d'une 22LR.
Un fusil de chasse, dont les plombs des cartouches ont été remplacés par des grains de riz ferait beaucoup mieux l'affaire.
Mais encore une fois, comme tu le dis: Pas sur nos bateaux dans les contrées lointaines où ce serait signer son arrêt de mort face aux agresseurs sur-armés.
Où serait la légitimité d'aller chez les autres prêt à tirer et ne pas être armé chez soi. Même combat, deux traitements différents c'est vraiment pire chez les autres? Une société où le droit à être armé est constitutionnel ne démontre pas le bien fondé de ce droit, vu le nombre de drames liés à l'emploi de ces armes. La responsabilité du navigateur est engagée dans le choix du pays visité et l'information circule tellement bien de nos jours. Croire qu'un fusil ou un pistolet protège procède d'une profonde méconnaissance des populations visitée. Le prix de la vie humaine est peu de chose dans certaines sociétés. Même pas besoin de donner des exemples! Avoir une arme à bord est une chose, être décidé à s'en servir une toute autre chose. Un conseil: il faut tirer le premier suite à "s'excuser" après. Je n'en voulais pas mais madame se sentait mieux si on en avait une. Parti du Havre sans, acheté un fusil de chasse en Martinique. Compromis quand tu nous tient. Mais toujours pas de munition, j'avoue ma perfidie. A Papeete, il a bien fallu acheter une boite de munition, tout ça bien cacher à bord pour que les autorités ne puissent la trouver car interdite à bord aux escales. A Djibouti, dans la remontée de la Mer Rouge, l'arme est accrochée au dessus de la table à carte non armée. Toujours le compromis. Dans un mouillage une barque s'approche avec 2 personnes à bord ,chacun un fusil au pied comme c'est normal dans ces régions. Je sors avec ma pétoire non armée et on engage un dialogue. Il demande de l'eau douce que je leur offre. Ils s'en vont tout souriant.
Conclusion ? Aucune idée mais un sentiment : certaine population porte des cravates avec leur costume d'autres un fusil qu'ils portent en travers de leurs épaules, un bras de chaque coté, comme sur les photos. Le problème n'est pas d'avoir une arme à bord, mais d'avoir à l'esprit le "droit" de s'en servir pour tuer. Curieuse façon de rendre visite sans être invité. Partir au Tour du Monde, il faut s'en persuader, c'est aller à la rencontre de l'Autre d'abord, les paysages devraient venir après. Igloo "prophylactique"
Avoir une arme de défense, chez soi ou sur le bateau demande quelques points importants.
1) Savoir s'en servir, sans danger pour soi et pour son entourage (ça parait évident, mais ça ne l'est pas toujours, surtout avec une arme de poing) 2) Savoir NE PAS S'EN SERVIR (le système d'Igloo est une façon efficace, mais pas pour le point 3) 3) Pouvoir s'en servir sans risquer de blesser ou tuer l'opposant, si une intimidation plus forte est nécessaire (tir à blanc, ou les grains de riz mentionnés plus haut).
Et puisque j'en parlais plus haut, savoir aussi se servir des fameuses fusées parachute.
Henri pourrait nous ouvrir un fil du genre "Votre western préféré" et la ruée vers l'Ouest, qui serait un trait d'union avec l'épopée des clippers construits pour rejoindre la Californie à partir de la côte Est.
Un vieux fond de culture Western me permet d'affirmer que puisqu'il s'agit de "gagner" le duel, la seule solution n'est pas d'avoir raison mais d'être le plus rapide. C'est lui qui a raison au mépris du "Droit". Pour avoir naviguer avec beaucoup de militaires américains en retraite (50 ans), sur armés, il ne s'agissait que de ça : tirer le premier et pour tuer. Soirées animées ou s'affrontaient 2 civilisations irréconciliables.
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