NAVIGUER AU PORTANT SOUS GRAND VOILE SEULE

[Pat45]

Hello hello,
Et bien on a essayé cette config hier, avec le cata...bon...?pas trop de vent au départ, 7-8 noeuds...GV au maximum du chariot, écoute choquée.
Sur le cata, la voile s'appuie assez vite sur le haubans, du coup, je ne peux pas l'ouvrir vraiment.
avec le vent du départ, c'était pas follichon...3-3.5 noeuds maxi !
Sur la fin, c'est monté à 12 noeuds, et plus proche des 120°...là, on a filé tout de suite à 6.5 noeuds, c'était mieux.
En fait, on a suivi un mono de 39 pieds qui était sous génois seul, lui...il avançait beaucoup mieux dans les petits airs, par contre, on a immédiatement regagné sur lui dès que le vent est monté.
Prochain coup...j'essaye le génois seul!

[Koala]

Ne pas oublier que cette configuration, résulte de conditions particulières de navigation aux allures très arrivées, lorsque le vent monte et que le foc, masqué par la grand voile, se dégonfle et bat continuellement.

Dans ce cas, surtout la nuit, je préfère le rouler complètement, ce qui est très facile et continuer uniquement sous GV, plutôt qu'aller au mât pour arriser ou même affaler et ferler la GV afin de pouvoir continuer sous génois seul.
La présence du frein de bôme est dans ce cas une sécurité, d'autan que les bas-haubans arrière empêchent d'ouvrir la voile à 90°.

Si le vent mollit, le renvoi de la toile est aussi beaucoup plus facile.

En revanche, si au départ d'une étape, surtout au portant, le vent est déjà fort, je me contente de naviguer sous génois, plus ou moins roulé, ce qui est beaucoup plus simple .

On le voit sur la vidéo de traversée vers les Baléares.

Amitiés

[Koala]

Une expérience comparative un peu plus récente, lors d'une traversée vers Minorque.

Nous descendions, vent arrière, mon fils avec son Sun Shine et moi sur le Gib Sea 106, du cap Creus à Minorque, par une fin de tramontane (~20 nœuds) et une mer assez formée, avec encore quelques déferlantes.

J'étais sous génois roulé à quelques tours, et le bateau embardait tout le temps, en faisant battre le génois et en mettant le pilote automatique à rude épreuve.

Sur le Sun Shine, mon fils n'avait gardé que sa GV haute. Son bateau était bien stable sans embarder et finalement allait plus vite que le mien.

Vu l'état de la mer, je n'avais pas envie d'aller au mât pour envoyer la GV, mais l'ai bien regretté par la suite; car les embardées étaient telles, que le pilote s'est bloqué complètement.

Heureusement qu'il me restait l'AT 50 qui a repris du service pour terminer la traversée.

Amitiés

[Mea]

Je pense aussi que ça dépend de la carène du bateau Ancien profilé donc rouleur au portant
Récent, cul bien large façon luge,



Au portant, avec du zef, si je dois choisir une seule voile je préfére le genois seul, le bateau est tiré par le nez ce qui le rend plus confortable, évite également tout risque d'empannage . Pour le pilote je règle le gain au minimum afin de ne pas trop tirer dessus.



Le programme rentre en compte également,  navigation cotière, hauturiere, de jour de nuit etc....


Pour ce qui est de tangonner le génois, l'essayer c'est l'adopter !!!! J'ai un tangon téléscopique pour genois, donc plus léger.
Avec un génois à enrouleur, bien accrocher le tangon sur l'ecoute, goupille en haut et non pas dans l oeillet, ce qui permet de rouler ou dérouler le genois !!!


Pour les voiles en ciseaux, c'est une allure que j'aime bien, retenue de bome (pas de frein) et gégé tangonné !!!

[Koala]

Mea a écrit:

Je pense aussi que ça dépend de la carène du bateau Ancien profilé donc rouleur au portant Récent, cul bien large façon luge, .....

Oui bien sûr, avec une bête de près, genre créations André Mauric, il vaudra mieux naviguer avec la voile d'avant. Mais pour les carènes de Michel Joubert, la configuration GV seule va très bien.

Cependant, un navigateur du site d'à côté, a pratiqué avec bonheur la configuration GV seule sur un First 30.

Amitiés

[Igloo]

La encore, je ferais référence à « l’environnement » présent sur le bateau pour tirer le meilleur de cette allure de vent arrière.

Pourquoi la GV seule semble meilleure? Curieux. Moins de surface que le génois, un centre vélique défavorable car il tend à faire lofer le bateau dont le centre de carène n’a pas bougé.
La réponse est une banalité; plus simple avec sa bôme et sa retenue ou autre frein.

Et si le génois avait sa «bôme », le tangon. Un post du Bar a déjà traité du sujet et la solution de rendre l’installation du tangon indépendant de la voile (halebas avant et halebas arrière) et grâce à une écoute spécifique (type écoute de spi) , l’emploi du tangon devient plus gérable. Mais ça reste un des geste les plus « sportif » du bord malgré tout. La GV est affalée et on marcha sous génois qui grâce au halebas arrière, peut être enroulé à la demande sans que le tangon ne bouge.
Un plan B ( qui m’a servi dans une traversée très ventée ): se servir de la bôme comme tangon. On l’a déborde à fond après avoir frappé une poulie à son extrémité et passé cette écoute spéciale dans la publie et on la bloque en position avec écoute de GV, halebas, retenue et balancine. On se sert de l’écoute supplémentaire pour border le génois débordé ainsi. L’écoute classique peut servir à donner la bonne forme au génois et soulager la bôme de l’effort fourni .
Au vent on peut se servir du tangon pour avoir un foc de brise, une trinquette ….
Il faut dire que la durée du besoin a son importance: de quelques minutes à quelques jours. La configuration choisie sera sans doute différente.
On aura quand même une configuration plus compétente avec plus de surface, un centre vélique favorable à l’équilibre vent arrière et surtout la possibilité de facilement réduire la voilure par l’enroulement du génois sans autre intervention dans les deux cas tangon ou bôme.
Igloo qui ne sait pas faire simple si le compliqué est plus efficace.

[Koala]

Lorsque j'ai lancé ce sujet sur le site d'à côté, j'ai reçu une volée de bois vert, de la part de tous ceux qui n'avaient jamais essayé et expliquaient par A+ B que cette configuration ne pouvait pas fonctionner.

Naviguer sous GV seule à même été considéré comme une infraction au code de la route, telle que rouler seul sur autoroute en restant sur la file du milieu.

Donc mon but n'était pas de préconiser telle ou telle configurations pour les allures portantes, mais dire simplement ce que j'ai pratiqué plusieurs fois avec succès sur mon Gib Sea 106, et même une ou deux fois sur le Neptune 94.

Comme dit  aussi, ainsi que mon fils sur ses Gib Sea 28 et Sun Shine, et également quelques autres navigateurs d'à côté.

Mais ne vous inquiétez pas, je sais aussi utiliser le génois en ciseau, grâce au tangon, lourd comme un âne mort, avec balancine et hale-bas.... tant que le vent n'est pas trop fort.

Amitiés

[Mea]

J'ai lu le sujet sur un certain forum plutot agressif comme toi, c'est pour ça qu'en parler ici entre gens civilisés et respectueux ne peut etre que plus productif !!

[nautile]

@Koala @ MeaC’est grâce à votre apport votre écoute et votre ouverture que ce forum est si riche et intéressant.
Alors continuons avec cet esprit qui fait notre richesse.

[Koala]

Pour continuer dans ce problème métaphysique, comme le dit Chacha 3, je vous poste justement les observations de Gabier III, sur le site d'à côté.


Étant le Sun shine dont parle Koala 5, je précise que j’étais sous grand voile haute , GV largement débordée et bloquée avec le frein de bôme.

Les barreurs étaient identique (pilote Simrad TP 10).
Cela dit, ça n'a pas d'incidence sur les remarques faites par Koala :
- vitesse identique ou sensiblement identique au regard des 2 bateaux
- beaucoup moins d'embardée
- pas de voile qui claque

Maintenant certains diront ça ne peut pas marcher.... mais dans les faits avec un Sun Shine ou un Gib Sea 28 (mon précédent bateau), ça fonctionne plus que bien.

Voili voilà

Amitiés