oui tu as raison Koala, il est préferable d'etre contre le vent et d'augmenter son vent apparent dans la pétole. il faudrait leurs polaires et faire tourner un logiciel de routage pour avoir une idée de ce qui est tentable, mais ça ne va pas etre simple. la bulle sans vent se déplace comme eux vers l'Est la rendant difficilement dépassable puis ensuite une dépression les attends avec des vents contraires... est ce que Bestaven a une petite chance de passer? je ne sais pas quelle place j'aimerais tenir sur cette course. on a l'impression que les trois premiers, bloqués par la zone dans leur sud et menacés par l'anticyclone qui leur descend dessus, ne controlent plus leur destin, ça passe ou ça casse. ceux de derrière ont un choix à faire, compliqué, mais c'est peut etre une chance???
Peut-être ai-je une réaction de bricoleur, ou est-ce une déformation ex-professionnelle, mais je trouve qu'elle prend des risques en ouvrant son pain. Déjà elle s'était brulée avec son thé en faisant disait-elle une bêtise. (voir plus haut).
Certes sur un Imoca tout usage d'outils coupants peut-être plus dangereux que sur nos bateaux. Elle précise quand même et on le voit que le temps est plus calme. Et sur ce qu'on en voit elle coupe à l'opposé de sa main me semble t-il. Mais elle est jeune. Elle n'est pas à l'abri d'une boulette. Comme tu dis voir plus haut l'épisode du Thé brulant. Il n'empêche que pour une bizut avec très peu d'expérience en Imoca et finalement un bagage assez restreint en général (Une belle transat 6.50 - Un figaro - Un Ag2R et ...?) elle fait une course très sérieuse et elle n'a pas lâché grand chose face à des plus expérimentés. Banque Populaire ne s'est pas trop trompé en la recrutant
Bien sûr. Elle navigue fort bien en tenant la dragée haute à d'autres concurrents.....peut-être plus expérimentés !!!
Le risque en plantant le couteau dans le pain de cette façon, est de se le planter dans la main, en cas de mouvement brusque....même à terre !
Et pour revenir à la course, son voisin Romain Attanasio semble complètement "tanqué", depuis 16h30 cap au Nord dans une molle; alors que Clarisse avance toujours, à petite vitesse.
Est-ce une tactique, ou un pépin de pilote, voile...? En regardant la trace, on voit que ça s'est produit juste après un petit changement de cap.
Tout fout le camp ma pov lucette!! La dépression D accélère vers le Sud Est, pousse l'Anticyclone vers l'Est plus vite que ce qui était prévu. personne ne passera par dessus, il s'en va.. Arrive sur le groupe de Lecam vendredi un front avec du vent de Nord assez soutenu. il sera plus fort près de la zone interdite qu' au nord ou se trouvera vraisemblablement LeCam. naviguer avec des vents de nord soutenu le long de la ZEA est forcément risqué. en cas de pépins, se mettre en fuite mènerait directement dedans avec exclusion de la course à la clé. samedi la dépression D2 descend et chasse l'anticyclone. en descendant elle va amener d'abord(dans son sud) des vents d'Est, du sud (dans son ouest) de l'ouest (dans son nord). le timing et le placement de chaque concurrent pourrait le servir différement. décidément la météo est bien capricieuse en ce moment.
Romain et Clarisse se sont débattus avec un anticyclone et ses calmes ce qui explique une partie de leur trajectoire. je pense que leur préoccupation du moment c'est d'éviter d'aller au casse pipe. regarde Clarisse qui insiste vers le nord, on pourrait se dire c'est le moment de virer pour faire cap sur la route vers l'Est. je joins l'image windy avec une projection météo et position à 30h. c'est la guerre! naviguer au près avec 50nds dans le grand sud et avec la ZEA juste sous le vent serait suicidaire. ils vont tous les deux laisser passer la dépression devant eux, elle descend, en faisant du nord et au moment opportun reprendre leur route vers l'est en arrière de cette dépression. là c'est chaud patate!
Franchement je ne sais pas qui va ça va favoriser. on voit bien que les fichiers météo ne sont pas fiables en ce moment, on peut voir les grandes lignes de ce qui se passe, après.... je pense que les coureurs qui ont les memes infos que nous ne doivent pas etre très serein.
Oui....les infos que tu as, car en ce qui me concerne, je me contente de celles officielles de la cartographie.
Certains coureurs commencent même à dire que jusqu'au cap Horn, ce sera le jeu de l'élastique, et que la course prendra un nouveau départ pour la remontée de l'Atlantique.
Gautier expliquait, simplement, que le Vendée Globe, comportait 3 parties. La descente avec son lot de dépressions dans l’Atlantique Nord, puis l’anticyclone des Açores, puis les alizés du NE, le pot au noir, les alizés du Sud-est, l’anticyclone de Ste Hélène et l’accroche d’une première dépression dans le grand sud. La remontée, avec ses mêmes systèmes mais dans l’autre sens. Et le grand sud ou j’y vois 3 grandes difficultés ; La première c’est des prévisions météo aléatoires, les schémas sont assez théoriques et bénéficient assez peu de relevés sur zones( bateaux, stations à terre, balises) pour caler précisément leurs prévisions. La deuxième c’est d’aller dans la même direction que les systèmes. Toutes les transats, en course, se font contre les systèmes, contre les dépressions qui vont d’ouest en est alors que les bateaux vont ‘d’est en ouest. En 2/3 jours la dépression est contourné, 2/3 jours en atlantique nord c’est assurément de bonnes prévisions météo, c’est donc relativement facile. Si vous allez dans le même sens, vous pourrez rester 5/6 jours dans une dépression avant qu’elle ne vous quitte, 5/6 jours dans le sud en termes de prévisions c’est très très aléatoire. Pour autant le point d’entrée dans la dépression vous amènera à un point de sortie pour le prochain système si vous voulez optimiser votre parcours, donc un changement de stratégie se paiera cash. On voit bien LeCam, qui ne suit pratiquement jamais pile poile le routage de ses petits camarades, je pense qu’il se laisse toujours une petite porte de sortie, au cas ou… le métier j’imagine. La troisième difficulté c’est de jouer sur un terrain qui a des bornes, la ZEA, qui quand vous passez au ras ne vous laisse pas la possibilité en cas de changement de météo de faire du sud pour gérer au mieux. On les voit en ce moment qui rasent la ZEA, les premiers, avec les calmes au dessus de leur tete qui les menacent. La bulle descend, les bloquent et c’est finit pour eux, le terrain en atlantique n’est pas borné quand ils affrontent les systèmes ne les obligeant pas de temps en temps à faire tapis ! bien sur la mer aussi, le froid, ne leur rend pas la vie facile, mais ça ils savent faire.