Inscrit au BdP (pour Susylou : Bar du Port) depuis un peu plus d'un an, il est temps que je me décide enfin à me présenter !
"Dalc'h Mad", pour ceux qui ont besoin de traduction, cela veut dire "Tiens bon" ; c'est la devise de la ville de Douarnenez.
"Dalc'h Mad", C'est le nom d'une pinasse de pêche, déjà vieille, 12 mètres de « bout en bout »... je ne vais pas recopier son histoire que vous pouvez lire ici :
http://www.france-libre.net/temoignages-documents/temoignages/evasion-dalch…
Breton par ma mère, je suis né à Paris (pas fait exprès !). Mon grand père maternel avait acheté il y a environ cent dans une maison sur l'Île de Bréhat, que j'habite maintenant.
De formation électronique, j'ai dérivé vers l'informatique et suis à la retraite depuis une dizaine d'années.
- J'ai commencé au début des années 50 à aller à la pêche sur le canot de 10 ou 11 pieds appartenant à ma tante qui péchait à la traine, souvent à la godille, toujours avec délectation, lieux, maquereaux et aiguillettes. Il avait un merveilleux moteur HB suédois de marque Archimèdes... Pour la marche arrière on arrêtait le moteur et on le relançait dans l'autre sens.
Pendant de longs étés je n'avais pas le droit d'utiliser ce moteur... je naviguais donc à la voile - au tiers sans baume - avec comme unique aide à la navigation le compas obligatoire. J'avais tout de même un moteur auxiliaire : un aviron pour godiller.
Ce n'était pas triste et, j'avais appris à utiliser les zones où se formaient des contres courants.
- Par la suite j'ai eu un nouveau canot breton, plus grand (13,5 pieds) avec un moteur fixe, de marque Bernard 4CV refroidi par air - si, si, cela existait ! - Il marchait bien sur aussi à la voile (pas le moteur ! le bateau), toujours au tiers mais cette fois avec baume et, luxe suprême, un bout dehors et le foc qui va avec. Au niveau matériel, toujours le compas et... c'est tout. Son moteur a été rapidement changé pour un nouveau Bernard, de 5,5CV, refroidi à eau, sans échangeur... j'ai gardé ce bateau 18 ans, à une époque où avec deux casiers et un trémail on avait largement de quoi manger pour toute la famille et quelques Amis (Chuttt ! c'était déjà déconseillé à l'époque..).
Question contre courants, c'était toujours d'actualité mais, voile + moteur permettaient d'étaler.
- Après, j'ai passé mes permis et acquis ce que je n'aurai jamais du acheter : une vedette américaine Fiberform de 22 pieds équipée d'un moteur OMC V8, transmission Z, de 175CV essence... oui ! essence ! 10 minutes de ventilation du compartiment moteur avant d'oser mettre en route ! Pas d'équipement particulier, hors un sondeur à éclats. Ce bateau a été bradé avec moteur bloqué par la corrosion, faute d'un entretien minimum...
- Une année de pénitence et j'ai acheté ensuite un "Chiberta" (Ultramar) de 5m50 avec un diésel Volvo de 18CV. Il y avait une timonerie et j'ai pu installer un minimum de matériel : VHF, sondeur LS6000, GPS portable. Après avoir été coulé sur son corps-mort suite à une attaque concertée entre un coup de vent et une gigantesque boucle en fer à béton sortant d'un corps-mort balladeur, j'ai changé le moteur pour un 28CV de la même marque. Avec 35% de puissance en plus, le gain n'était pas fantastique : pas de déjeaugeage, seulement cabrage !
- Le suivant : une coque ouverte, Cap Camarat 5,15 avec Susuki DF70. Excellent bateau pour liaisons entre continent et Bréhat... vitesse max 30kt. Au bout de quelques années, on se lasse !
- Enfin, j'ai trouvé à St-Malo une Merryfisher 700 avec options pour 3ème catégorie (je ne suis jamais allé si loin !!!). Il y avait chargeur, guindeau, sondeur, pilote et VHF analogique. Petit à petit, j'ai complété l'équipement : flaps, VHF DSC et combiné (GPS lecteur de carte, sondeur, radar).
Côté voile, j'ai principalement fait du dériveur, de préférence en solo : Caneton (ancêtre en bois du 505) et 470. Anecdotiquement un convoyage de Paimpol au golfe (pas Persique... du Morbihan).
Voila, c'est fait !
Jean-Claude