Pas tout compris sur l'AIS? C'est une liaison radio VHF à la base. Et si on devait revenir à la navigation à l'ancienne, les "anciens" dont je fais partie, auraient un avantage car on vient de là. On sait naviguer au " chapeau", la zone de grande probabilité où on devrait se trouver ! Igloo tout fier
Une alerte est en cour sur les les systèmes de positionnement par satellites "GNSS" appelés GPS par abus de langage.
Nous en parlions un peu plus en avant, mais la menace est identifié et réelle. Des incident avec usurpation d'identité ( un satellite qui se fait passer pour un autre) sont en cours en Europe et en mer noire.
En ce moment même des avions de plusieurs nationalité ont embarqué des unités de calcul différentielles DGPS pour guider les avions et les navires, 4 appareils de types KC-135, des A400, DC-10 et 2 drones Global hawk permettent d'apporter une correction et il est demandé aux pilotes de prêter une attention particulière à leurs instruments.
Plusieurs avions de lignes qui pensaient être sur une bonne trajectoire ont déjà signalé des dérives importantes.
Certains navires ont également été trompés sur leur route et sur leurs destinations.
C'est surement très ennuyeux pour ceux qui naviguent en mer ou dans l'air même s'il reste à vérifier les zones qui sont réellement concernées par les dégradations de signaux. Dans l'état actuel de la chose derrière notre écran on n'est pas impacté. Quand ceux qui naviguent reprendront la mer il faudra vérifier ça. Un petit check à la maison a l'instant et tout va bien. Mon habitation n'a pas bougé
Effet russe? pas seulement. des systèmes à petit prix existent, et "protègent" des plantations de drogues, des bâtiments officiels, ou des zones frontalières, militaires stratégiques ... Le but étant d'en rendre l'accès difficile, le positionnement, la mémorisation, ou un pointage automatique impossible ( le cas le plus connu a été vu en Colombie, il y a plus de 10 ans). Mais tous les pays utilisent cette technologie avec plus ou moins d'efficacité.
Le hacking de satellites est aussi un défit de hacker ( dans le sens où c'est un "jeu", voir une compétition qui consiste à prouver a sa communauté sa propre "valeurs" ( ces derniers ne cassent rien, au contraire, ils montrent les failles), et puis il y a dans le même domaine , les Crackers, qui au contraire détruis, bloquent, pour des raisons idéologiques, ou pécuniaires. Et quant on parle de petits prix, c'est brouilleurs coûtent environ 300$.
Nos systèmes embarqués ne sont que des récepteurs qui analysent des informations envoyées par un satellite comme l'heure, la position connue du satellite, et l'altitude pour arriver à se situer, plus il y a de satellites, un minimum de 3 et plus il y a de satellites et plus notre position est précise.
Il n'y a aucun moyen de checker notre Récepteur puisqu'il n'est pas en cause, c'est en admettant un satellite corrompus que le gps "perd les pédales", c'est donc en fonction d'une zone géographique, et pas de du matériel.
La seule parade actuelle est de multiplier les appareils avec un protocole GNSS différent. Et de vérifier les positions. Avec un smartphone moderne, on a un système capable de reçevoir tous les systèmes, gps, Galileo, Glonass, et Beidou... Et on a des applications telles que "Test gps", "testgps"... Qui permettent de voir quels système nous utilisons et avoir la position.
Il faut alors allumer les gps du bord et comparer la position régulièrement.
On a un sujet sur les différents gps du bord qui prend toute son importance.
La VHF avec ASN ont une antenne GNSS. Les multifonctions ont également une antenne GNSS. L'AIS a une antenne GNSS. Les sondeurs ont également une antenne GNSS.
Dans la situation actuelle, il est préférable ne ne pas avoir une seule antenne réseau nmea, mais plusieurs avec des gains différents. Et laisser chaque appareil calculer sa position de manière à avoir une redondance des informations.
Ça ne facilite pas les choses, puisque dans ce cas, notre position peut différer de quelques mètres d'un appareil a l'autre. Mais si l'un d'entre eux vient a afficher une position farfelu alors que les autres sont cohérents, il y a une forte probabilité (pas forcément vraie) pour que celui qui n'affiche pas la bonne position soit celui qui a des donnes corrompues La solution est de faire le point très souvent et de vérifier sur une carte la probabilité de sa position.
Dès lors, le GPS ne devient pas un outils de référence, mais un indicateur à vérifier. Et comme tout ce qui n'est pas fiable, il faut multiplier les données pour au final prendre une décision humaine.
On chercherait à terroriser les marins qui naviguent aux GPS avec les propos récents du post qu'on ne s'y prendrait pas mieux. Est-on en plein délire ???? Je navigue depuis plus de 10 ans exclusivement avec des afficheurs cartographiques qui positionnent le bateau sur la carte grâce au GPS. Aujourd'hui au poste de barre je crois me rappeler que j'ai exactement le même appareil que Captain Cool (Axiom+). A quoi bon investir plus de 2500 € dans un appareil si on ne croit pas en sa capacité à nous positionner correctement sur la carte !!!! Sur Fullhaya l'axiom+ est récent 2021 et capte tous les protocoles satellites actifs du moment. Idem à la TAC avec le GPS interne de l'Ipad qui aussi capte de nombreux protocoles. Mon transpondeur est DGPS. Je ne me suis jamais perdu et n'ai jamais été taper un cailloux à cause du positionnement GPS. Pourtant je vous garantis que parfois sur la carte je n'hésite pas à passer à 5m de certains cailloux. Alors certes le GPS n'est pas une garantie 100% au cm près mais il ne faut pas tomber dans la parano. C'est très efficace et ça fonctionne très bien. On en a aussi la preuve en conduite auto où il est exceptionnellement rare que le GPS d'un véhicule actuel nous positionne en dehors de la route. Idem avec des applis comme Waze ou Google Maps. Libre à chacun de ne pas avoir confiance dans les outils informatiques et de continuer à faire le point via le bon vieux sextant ou les relèvements. Pourquoi pas. Dans ce cas effectivement gardez cartes, compas de relèvement et sextant Mais perso hors de question de revenir en arrière.
Tu as raison Bruno....mais que ce soit avec GPS, Gonio, compas de relèvement ou autres méthodes de navigation le vieux dicton des marins reste toujours valable :
"Si tu veux faire un vieux marin, arrondis les caps et salue les grains" Je me souviens d'une situation très inconfortable, une nuit en doublant le Cap Creus, vers le sud. Le GPS m'indiquait que j'étais largement à l'extérieur des cailloux, ce qui confirmait ma position sur la carte et le visu du phare, tandis que le sondeur m'annonçait 2 m de profondeur !
Dans le doute j'ai quand même arrondi un peu plus le cap en question (ilot Maza de Oro), sans trop comprendre ce qui se passait.
Après coup je me suis dit que ça pouvait être un phénomène de thermocline ? Ou aussi peut-être un mauvais affichage (la nuit) du sondeur 2 m au lieu de 20 m ?