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Nos pilotes automatiques
Publié : mar. 20 févr. 2018, 6:19 pm
par Igloo
Dès que le bateau grandit, que le programme s'allonge et que l'équipage se réduit, on se retrouve devant une alternative super simple. Soit un PA d'appoint dont on sait que l'efficacité sera très douteuse dans les moments difficiles mais peu coûteux et facile à installer soit un PA plus sérieux à l'efficacité redoutable mais coûteux, difficile à installer généralement et consommant probablement plus. Vous connaissez la réponse et vous feriez le même choix dans la même situation : le PA capable de barrer dans toutes les circonstances et donc de remplacer n'importe quel équipier, le Capitaine y compris. À contrario, un bateau plus petit, un programme plus de port en port (mouillage /mouillage), sans doute un équipage plus étoffé, peut très bien se contenter d'un bon PA d'appoint. Koala en parle très bien, sans oublier de remarquer qu'il est toujours à la recherche d'un pilote meilleur, plus rapide surtout. Mais ces pilote ne sont puissants que parcequ'il sont lents (démultiplication) et c'est pour ça que je fais la distinction entre les deux "types" de pilotes. Précisons les 5 modes de fonctionnement d'un pilote. Standby (comme sans), barre (on barre avec le pilote) compas (reste sur un cap), vent (reste sur une allure) et GPS (rejoint unr waypoint) selon le matériel dont on dispose et des possibilités d'interfaçage. Pour ce qui est du PA bien choisir les capacités du pilote en fonction de son matériel. Pour la fonction compas, le pilote est fait pour ça, pour le vent il faut une centrale électronique avec module vent interfaçable avec le pilote, même chose avec la fonction GPS. A noter, que on peut même aller jusqu'à avoir un logiciel de navigation qui intègre le PA et on commande son pilote depuis son ordinateur ! Game over ! Erick qui repasse sous pilote (NKE) |
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Publié : mar. 20 févr. 2018, 7:10 pm
par Tosamdy
Le 1000 a l'entrée NMEA, alors que le 800 non |
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Publié : mer. 21 févr. 2018, 11:52 am
par SV UHAMBO
Bonjour à tous, A bord de Uhambo nous avons deux pilotes Simrad: AP16 et AP24. L'un commande le sytème de barre à roue par l'intermédiaire d'un moteur et son pignon, l'autre directement la mèche de safran par un palonnier. Ils sont totalement indépendants et sont mis en service au choix par un inverseur. En plus des cinq fonctions décrites par Igloo, les PA Simrad ont une fonction NAV qui est une extension de la fonction GPS à une route comprenant plusieurs points (qui doit exister chez les autres fabricants), et une fonction Wind/Nav qui combine le mode vent avec un point cible et calcule le meilleur VMG. Très utile sur les long parcours en mode vent. Le mode vent fonctionne en vent relatif et en vent réel. Nous avons aussi un régulateur d'allure Hydrovane, que j'utilise seul ou en combinaison avec le PA en mode vent: très utile dans les mers croisées avec beaucoup de houle. Bilan: aucun problème de fonctionnement mécanique ou électronique en 8ans et 45000 milles. Bonne journée Alain |
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Publié : mer. 21 févr. 2018, 3:09 pm
par Igloo
Avertissement ; Séquence technique pas forcément très fun !
Pour la fonction vent réel, on a besoin d'une donnée très précise : la vitesse vrai celle sur le fond. Pas si simple. Car la vitesse sur l'eau est déjà difficile à étalonner et la vitesse GPS classique manque de fréquence de mise à jour.
La vitesse sur l'eau, en plus de la difficulté de son étalonnage, est soumise au fait que l'eau de surface peut ne pas être homogène avec l'eau de la couche profonde et accuser une différence de déplacement. Autrement dit non seulement on peut avoir un courant connu ou pas, mais la couche de surface (soumise au vent et aux vagues) a son propre déplacement. Donc la vitesse sur l'eau ne peut pas être la référence.
La vitesse GPS n'est pas assez fine et doit être affinée grâce à un GPS dernière génération, le GPS HF (haute fréquence soit x10). C'est la seule référence utile pour déterminer la direction précise du vent réel. À ce prix (c'en est un !) on obtient une stabilité et une précision de référence de vent réel propice à une stabilité de pilotage du pilote en mode vent.
Et tout ça de la faute des enregistrements fait par MichDej avec Foncia qui ont permis d'estimer que l'erreur sur le vent réel pouvait aller jusqu 'à 10 % en l' absence de cette bonne référence : le vent réel fond.
Toutes mes excuses, je vous avais prévenu ! Heureusement on n'est pas concernés. Erick |
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Publié : mer. 21 févr. 2018, 6:51 pm
par Polben
bonsoir j'ai un garmin php reactor avec un vérin linéaire et j'en suis bien contant b |
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Publié : mer. 21 févr. 2018, 7:21 pm
par Koala
Merci pour la séquence technique Erick... Elle servira certainement aux navigateurs bien équipés et maîtrisant toutes les finesses de l'informatique;
En ce qui nous concerne, un fois que Georges est installé, je le règle en fonction du cap théorique à suivre; et en réajustant plusieurs fois si nécessaire, surtout dans le cas des traversées (Corse, Baléares), à l'approche de la terre.
Amitiés |
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Publié : mer. 21 févr. 2018, 7:57 pm
par SV UHAMBO
Pour tempérer le propos d'Igloo sur le vent réel: les GPS standard ont une fréquence de rafraîchissement de 1Hz soit une fois par seconde, les GPS HF(!) sont à 10Hz. La nécessité d'un rafraîchissement HF s'impose pour prendre en compte une variation de vitesse inférieure à la seconde: autrement dit si la vitesse est constante la fréquence du GPS n'influe pas sur la mesure. Pour cela il faut que l'accélération du voilier soit significative. Je pense que dans la game de vitesse et d'accélération qui nous concerne cela n'entre pas en ligne de compte et de d'autant plus que la mesure du vent relatif qui est l'autre composante du calcul se fait au bout d'une perche (le mat!) qui s'agite dans tous les sens et dont on pondère la mesure sur plusieurs secondes pour éviter les valeurs de crête dues au mouvements du mat. Dans la pratique un voilier bien dessiné, bien réglé (enfin du mieux possible!) peut naviguer au portant en mode vent pendant des jours et des centaines de milles sans faire souffrir les mouches à cause de ses erreurs! |
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Publié : mer. 21 févr. 2018, 8:57 pm
par SV UHAMBO
Pour tempérer le propos d'Igloo sur le vent réel: les GPS standard ont une fréquence de rafraîchissement de 1Hz soit une fois par seconde, les GPS HF(!) sont à 10Hz. La nécessité d'un rafraîchissement HF s'impose pour prendre en compte une variation de vitesse inférieure à la seconde: autrement dit si la vitesse est constante la fréquence du GPS n'influe pas sur la mesure. Pour cela il faut que l'accélération du voilier soit significative. Je pense que dans la game de vitesse et d'accélération qui nous concerne cela n'entre pas en ligne de compte et de d'autant plus que la mesure du vent relatif qui est l'autre composante du calcul se fait au bout d'une perche (le mat!) qui s'agite dans tous les sens et dont on pondère la mesure sur plusieurs secondes pour éviter les valeurs de crête dues au mouvements du mat. Dans la pratique un voilier bien dessiné, bien réglé (enfin du mieux possible!) peut naviguer au portant en mode vent pendant des jours et des centaines de milles sans faire souffrir les mouches à cause de ses erreurs! |
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Publié : mer. 21 févr. 2018, 9:55 pm
par Igloo
Je ne crois pas naviguer différemment que chacun au BDP avec cet avantage que je n'ai même pas besoin d'installer "Georges", mon pilote ne réclamant qu'une petite pression d'un doigt sur "duty" sur une radio-commande que j'ai toujours autour du cou que je sois sur le pont ou sur mon mât. Même que si je tombe à l'eau, Igloo revient gentiment me chercher ! (presque vrai). Mon côté prof de math me reprend parfois ! Erick |
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Publié : mer. 21 févr. 2018, 10:20 pm
par Igloo
UHAMBO confirme ma conclusion : "heureusement on n'est pas concernés" et j'en suis ravi. C'est vrai que parfois essayer d'aller au fond des choses, sur un simple plan théorique, n'offre aucun débouché sur un plan pratique. Juste le plaisir d'essayer de comprendre et ensuite de partager. Erick |