Le Bar Du Port

Lors des contrôles en mer ou au mouillage, on doit avoir tout le matériel correspondant à la position (moins ou plus de 6 milles d'un abri).
En revanche, lorsqu'on est dans son port d'attache (pas un d'escale) et donc pas en navigation, le matériel contrôlé devrait être plus simple....documents, extincteurs....
Avez-vous des expériences ?

Et pendant que nous y sommes, que penser des contrôles techniques pour les bateaux ?
Voir : https://www.legisplaisance.fr/2020/09/1 ... plaisance/

Amitiés

La question je pourrais la résumer en celle là :
Comment protéger un acquéreur innocent et naïf lors d'un achat ?
Ce type de protection existe déjà dans l'immobilier, dans l'automobile...
Si on suppose que le vendeur est tout aussi innocent et naïf, il faut bien que la puissance publique intervienne et fixe les règles et c'est là que se posent les problèmes et les avis vont diverger.
Je serai assez pour un "certificat" de bon état de navigabilité mais je m'interroge sur les critères retenus et par qui? Un expert maritime agréé suivant la "liste" préétablie?
C'est déjà ce qui se fait souvent imposé par l'assureur de l'acquéreur au moins pour les bateaux d'une certaine taille et valeur.
Je sais que l'arrivée d'un nouveau contrôle de l'État, ce n'est pas trop tendance mais aussi que le niveau de la civilité et de l'honnêteté ambiante décline.
Le statut quo et une bonne information, c'est pas mal non plus.
Igloo normand

Sur son poste au port d'attache, le bateau peut être complètement désarmé, c'est à dire sans aucun matériel de sécurité hormis les extincteurs et les pompes d'assèchement en état de fonctionnement.
En revanche, il faut pouvoir prouver son identité et présenter les papiers du bateau dès le moment où on est à bord.
Nous avions bien rigolé lors d'une descente inopinée des gabelous à Frontignan dans les années 90.
On les avait vus arriver avec leur 4L banalisée mais connue comme le loup blanc par les locaux et le temps qu'ils se garent, qu'ils traversent le parking et se déploient sur le ponton d'à côté, nous avions fermé les bateaux et étions allés nous installer en terrasse au bistrot qu'il y avait devant la darse en les regardant patrouiller bêtement devant nos bateaux vides. Jouissif.

En ce qui concerne un contrôle technique, je ne serais pas contre le principe. On a quelques bateaux autour qui manquent manifestement d'entretien et pourraient être potentiellement dangereux pour leur équipage tel celui d'en face dont une barre de flèche du 2eme étage est désalignée de 20° vers le bas, un autre dont le pataras est plein de gendarmes ce qui n'a pas l'air de déranger son propriétaire outre mesure car il sort régulièrement avec ses gamins à bord, ou cette vedette qui crache le poufre dès que ses moteurs tournent et empoisonne son environnement. Faut pas être sous le vent...
Mais ce serait compliqué: il faudrait que le bateau soit vu à terre ce qui implique une coordination du propriétaire, des grutiers et du contrôleur disponibles au même moment, quid du délai de mise en conformité donc du stationnement éventuel sur zone technique avec les frais que cela engendrerait si le bateau devait être immobilisé et comment recruter des contrôleurs compétents sans prise d'intérêts au niveau des chantiers, quelle rémunération pour le contrôleur, etc... etc...?
Autant de questions qui devront être posées avant toute prise de décision, du coup je pense qu'on y est pas encore.
Et puis les opposants au concept en profiteront certainement pour bloquer les ports, on est pas plus idiots que les agriculteurs, pas vrai?

Actuellement ce qui est controlé est me semble t-il c'est la conformité d'un bateau à une réglementation. En l'occurance la division 240 entre autres et les certificats de propriété plus les déclaration d'assurance et de permis de navigation (si exigés) la déclaration ANFR et la détention du CRTR pour les possesseurs de VHF Fixe. J'en oublie peut-être.
Mais en aucun cas il n'est fait de controles sur l'état général du bateau et sur sa capacité à naviguer. Pas plus que ne sont controlées les compétences du skipper.
C'est peut-être là qu'il y aurait à dire. Il y a quand même de vraies poubelles qui sortent.
Se trouver les WE à proximité des bateaux de location par exemple est aussi redoutable. Déjà sans aucun vent ou courant, les manoeuvres s'avèrent souvent difficiles mais si l'un ou l'autre se développe c'est la foire au grand n'importe quoi. Pas trop grave pour les loueurs il perçoivent une caution qui les couvre. Mais pour nous autant être là pour parer au pire.
On est champion en Fr pour pondre des lois. Un peu moins pour les appliquer. Et sans doute encore moins pour promulguer les plus utiles.
On fait avec.

A propos du blocage des ports, te souviens-tu, Olof, des manifestations des pêcheurs en 1980 ?

A Port Camargue ça avait été très chaud !!! Nous revenions des Baléares, et après une nuit amarrés au quai de la capitainerie, les pêcheurs nous avaient laissé rentrer.



Amitiés

En 1980, j'étais à Palavas, on a pas eu de problèmes avec les pâcheurs..

olof a écrit : ↑lun. 29 janv. 2024, 8:32 pm En 1980, j'étais à Palavas, on a pas eu de problèmes avec les pâcheurs..

Ils étaient certes moins durs qu'à Port Camargue (Le Grau du Roi), mais il y a eu quand même des barrages.
Ci-dessous le souvenir de notre escale, avec nos amis de Malval, avant de rejoindre Port Camargue.

L'escale suivante se fait à Valras, où nous arrivons à 18 heures. Nous en repartons le lendemain à 10 heures, d'abord pour Palavas qui est le port d'attache de MALVAL. Il y a un barrage de bateaux mais après quelques pourparlers, les pêcheurs laissent entrer MALVAL, tandis que je laisse KOALA à leur garde, amarré au barrage. Nous dînons avec nos amis et repartons à minuit vers notre bateau, que les pêcheurs qui ont levé le barrage, ont soigneusement amarré. Le capot était ouvert et ils ont certainement profité de l'occasion pour visiter l'intérieur. Cependant tout est resté en place et rien n'a disparu. Les gens de mer ne sont pas kleptomanes !


Mais pour revenir aux contrôles en mer, ce qui est quand même l'objet de ce fil, il me semble que ce sont plutôt les AffMar et la Gendarmerie qui procèdent à ceux de jour, tandis que la nuit, ce sont surtout les Douanes.
Nous avons été plusieurs fois interpellés de nuit, par la vedette des Douanes, dans le secteur Gruissan-Cap Béar, avec une fois demande d'accostage au quai à Port Vendres, pour visite du bateau. Heureusement voyant que nos trois enfants dormaient, il ont été assez discrets.

Amitiés

Pour revenir au contrôle technique, 2 cas,
1) Achat d'un bateau : faire appel à un expert, c'est une solution qui existe déjà, ce n'est pas un prix prohibitif et cela peut éviter des déconvenues coûteuses, si je ne l'avais pas fait, je m'en mordrais encore les doigts.
2) Contrôle périodique type automobile, comme déjà noté, si on veut un contrôle rigoureux, il va falloir gruter, cela va coûter cher. Il me semble que c'est de notre responsabilité première, ne nous préoccuper de l'état de notre bateau. Grosse différence avec l'automobile, on ne met pas en péril la vie des tiers (hors inconscients qui obligent des sauveteurs à sortir dans des conditions épouvantables). Je ne suis pas convaincu que le contrôle changerait grand-chose.

Je pense que les propriétaires de bateaux de plaisance sont un peu comme les motards... ils entretiennent leur bateau par plaisir...

Firenze57 a écrit : ↑mer. 31 janv. 2024, 7:58 pm Je pense que les propriétaires de bateaux de plaisance sont un peu comme les motards... ils entretiennent leur bateau par plaisir...

Les propriétaires de bateaux membres du Bar du Port, certainement....mais c'est loin d'être toujours le cas.
Va faire un tour là....https://www.google.fr/search?q=voiliers ... 1315&hl=fr
Et parfois on voit ce genre de bateaux naviguer vaille que vaille, ou mouillés dans quelques plans d'eau, avec du monde à bord. Expérience vécue à l’Île d'Elbe.
Amitiés