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Empenneler retour d'expérience
Publié : dim. 12 nov. 2017, 12:46 pm
par Igloo
Sujet débattu s'il en est. Après la décision prise d'empenneler, le moment de la prendre est d'évidence avant de mouiller ! On a donc tout le temps de préparer son mouillage. Doivent être optimisées la tenue de l'attelage et la remontée du mouillage. Pour ma part, j'ai constaté que si l'empennelage est frappé sur le diament de l'ancre usuelle, il y a un risque de voir cette ancre se faire soulever en cas de forte tension de la ligne de mouillage. Depuis je frappe plutôt en arrière de l'ancre usuelle tout au début de la chaîne. Point un. La remontée du mouillage posé problème car une fois l'ancre usuelle dans le davier, on doit encore embarquer l'autre ancre sans l'aide du guindeau cette fois. Je reprends le principe de l'orin. Un bout dont la longueur est celle de la longueur de la liaison entre les ancres augmentée de 2 m, frappé cette fois sur le diament de l'ancre ajoutée et à la jonction de l' empennelage. Point deux. Donc une fois l'ancre usuelle dans le davier, il suffit de saisir le bout-orin et sans avoir à être plié en deux dans l'effort (d'où les 2 m), on arrache l'ancre que l'on ramène à bord. Dans certaines zones de navigation où le temps peut changer rapidement, l'empennelage systématique rassure et s'avère nécessaire. Alors le deuxième mouillage reste à poste, dans le balcon par exemple, toujours disponible. Astuce : si la longueur de chaîne de la liaison est moindre que la profondeur, on peut arracher au guindeau. Pour un autre post, le choix du type d'ancre à empenneler avant de l'ancre usuelle ? Tout ça en "Iglootie". Erick |
Ancrage...empenneler ou affourcher
Publié : lun. 13 nov. 2017, 9:40 am
par SV UHAMBO
Bonjour à tous, Je ne suis pas favorable à l'empennelage: cette technique compliquée masque souvent des caractéristiques inappropriées de la ligne de mouillage ou une technique insuffisante. Décider d'empenneler suppose, me semble -t-il, que l'on ait déjà mouillé et constaté que cela ne tenait pas. Pourquoi? dérapage sous les rafales? fond de très faible tenue,...amortissement? Si on décide d'empenneler a priori, sur quel critère? La dernière fois que j'ai empennelé, dans les fonds vaseux et filandreux devant Puerto Natalès au Chili, l'ancre delta de 32 kg et les 60m de chaine de 10 glissaient doucement sous la pression du vent. Après plusieurs tentatives et dans l'impossibilité de mouiller ailleurs, j'ai empennelé une Spade de 9 kg. Le mouillage a tenu très médiocrement, c'est à dire que l'on a dérapé d'un quinzaine de mètres seulement, avant que le vent ne tombe est nous laisse tranquille! Analyse de la situation: l'ancre de type delta s'est révélée inadaptée dans ce type de fond. Je pense que c'est la Spade qui a fait tout le boulot. Pour simplifier la remontée de la deuxième ancre, une liaison en dyneema sera moins lourde que de la chaîne. Bonne journée Alain |
Ancrage...empenneler ou affourcher
Publié : lun. 13 nov. 2017, 10:38 am
par Igloo
Empenneler suite. Il y a maintenant des ancres testées en qui on peut avoir confiance, nos guindeaux sont électriques donc le diamètre de la chaîne et sa longueur ne posent plus de problème pas plus que le poids de l'ancre, dans la majorité des cas on connaît la qualité des fonds où l'on va mouiller par des guides nautiques que l'on peut vérifier soit de visu soit en plongée (eaux chaudes) et enfin la connaissance de la météo locale font que l'empennelage est inutile dans l'immense majorité des situations. Alors quand et comment ? Quand on ignore la composition des fonds ou que l' on sait ou suppose les fonds de mauvaise qualité, quand la zone fréquentée le nécessite par sa météo particulière et on prend la décision avant de mouiller. Les mauvais fonds sont des fonds où son type d'ancre n'est pas le meilleur donc l'empennelage devra se faire avec un autre type d'ancre si possible. Conseillé par les habitués à ces zones particulières, j'empennelais avec une ancre admiralty, ces ancres à jas amovibles traditionnelles, qui tiennent très bien sur des fonds caillouteux et/ou herbeux (comme les grapins). Elles n'ont pas besoin d'être lourdes, seule leur solidité est en jeu. Elle ne prend pas de place une fois le jas replié. Rien de théorique mais comme annoncé un retour d'expérience. On sait tous que mouiller présente un risque de mauvaise tenue. Pas de recette miracle en tous cas. Même empennelés comme décrit, dès les vents forts arrivés avec leurs rafales qui montent dans les tours, on prenait des quarts de mouillage et parfois moteur embrayé pour soulager au maximum le mouillage. La sécurité peut être à ce prix ! Erick |
Ancrage...empenneler ou affourcher
Publié : mar. 14 nov. 2017, 7:26 pm
par Fersen
J’avoue que je n’ai jamais eu besoin de ça, mais c’est super . On apprend tant de choses sur ce forum |
Ancrage...empenneler ou affourcher
Publié : mer. 15 nov. 2017, 5:38 am
par Igloo
Empenneler fin. Il faut le confesser, on est en pleine tentative d'optimisation........ de mouillage ! Et là on se met à rêver d'aller jusqu'au bout : porter une amarre à terre. Plus de problème d'éventuel dérapage, une nuit sur 2 oreilles, le pied. Mais impossible souvent à cause du mouillage encombré et si ce n'est pas ça, trop loin, pas assez de longueur de bout, trop compliqué. Donc il faut s'équiper. Si vous regardez bien la photo de l'avatar d'Igloo, sur le mât, à bâbord, une bobine. 120 m de polypropilène de 14 mm prête à être déroulée. Il y a la même à tribord si besoin. Il faut du bout flottant car il va traîner derrière l'annexe jusqu'à terre. Pas belle la vie ! Sur demande, tous les détails. Erick |
Ancrage...empenneler ou affourcher
Publié : mer. 15 nov. 2017, 1:50 pm
par Henri
Que dire de la sangle pour un mouillage ?? |
Ancrage...empenneler ou affourcher
Publié : mer. 15 nov. 2017, 2:52 pm
par Igloo
L'expérience que j'ai des sangles est ma descente vers la Péninsule Antarctique, la chance de pouvoir se réfugier dans l'île des États juste avant que ça s'énerve. On mouille, on porte à terre une sangle sur emmagasineur face au vent et on se rassure, sûrs d'être en sécurité. Fecht très court, solidement amarrés à terre. Mais on a appris cette nuit. Une sangle sous tension se met en vibration et émet un son insupportable pour peu que le vent s'en charge ( 55 nd et +) Ce son varie en puissance et en fréquence de quoi vous arracher le cœur. La parade: faire glisser le long de la sangle un poids, le grappin de l'annexe, qui limite voire annulé le bruit. Erick |
Ancrage...empenneler ou affourcher
Publié : mer. 15 nov. 2017, 4:35 pm
par Henri
C’est vrai mais à moindre échelle ce problème de vibrations arrive aussi sur une amarre et pour éviter ce bruit j’avais aussi adopté le principe de la « gueuse » C’est aussi appréciable pour amortir les à coups |
Ancrage...empenneler ou affourcher
Publié : mer. 15 nov. 2017, 7:26 pm
par SV UHAMBO
Igloo a écrit: | L'expérience que j'ai des sangles est ma descente vers la Péninsule Antarctique, la chance de pouvoir se réfugier dans l'île des États juste avant que ça s'énerve. On mouille, on porte à terre une sangle sur emmagasineur face au vent et on se rassure, sûrs d'être en sécurité. Fecht très court, solidement amarrés à terre. Erick
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Quel mouillage sur l'Ile des États? |
Ancrage...empenneler ou affourcher
Publié : mer. 15 nov. 2017, 7:34 pm
par SV UHAMBO
Nous avons à bord 4x100m de polypropylène de 14mm gainés polyester. Lorsque nous les utilisions fréquemment dans les canaux de Patagonie, chaque longueur était stockée "en vrac" dans un sac amarré sur le pont. Hormis le fait d'affecter une place définie aux lignes de mouillage les enrouleurs n'apportent pas un avantage significatif par rapport au stockage en vrac: surtout ne pas lover la ligne quand on la remonte!!! |