Prendre le départ de cette course est une première victoire pour tous les participants.
Finir la course quel que soit la position à l'arrivée est aussi pour moi une victoire pour ces marins d'exceptions.
L'édition 2020-2021 aura été très particulière et certainement favorable à des performances voisines entre des foilers inexploitables dans le grand sud et les bateaux à dérives droites qui ont pu donner leur maximum.
Quand aurait-il été si la mer avait été plus longue comme c'est normalement le cas dans ces régions ??? On ne le saura jamais. La chose qui est certaine c'est que la course aura été dure pour tous. Une mer erratique dans le sud confirmée par tous les skippers. Du casse bateau ayant imposé à les entendre de naviguer souvent avec le pied sur le frein.
Le débat sur la pertinence des foilers a-t-il un sens ??? Pas sur. Ce sont quand même eux qui sont devant. Certes de peu cette fois. Et c'est peut-être aussi du à la qualité des marins qu'on retrouve dans le TOP 15.
Le débat sur les budgets excessifs des derniers bateaux me semble par contre tout à fait justifié. Et le roi Jean fait bien de le souligner. J'ai aussi beaucoup apprécié les commentaires de certains sur l'aspect sécurité. Les réflexions de Giancarlo sur le sujet sont pleines de bon sens. La classe imoca doit continuer à réfléchir sur pas mal de sujet. Le développement des courses ouvertes à la classe en solitaire ou en équipage permet en tout cas d'y retrouver de plus en plus de marins venant d'ailleurs et avec des expériences moins franco-française. Les organisateurs du VG doivent aussi entendre les skippers dans leur ensemble et peut-être envisager des catégories avec un classement spécifique. C'était en réflexion cela fera peut-être son chemin ??.
Le délire dans les conception de bateaux est-il celui des architectes ou celui des sponsors fortunés et de skippers prêt à tout pour gagner ???
Ce qu'on constate c'est que tous les bateaux qui sortent neuf des chantiers sont très vite renforcés et que tous les arrivés disent qu'ils doivent revoir beaucoup de points de conception et de matériel sur leurs bateaux.
L'imoca c'est un peu la formule 1 de la mer. Ce sont des protos et la mise au point est souvent longue et difficile à faire si les budgets et les compétences nécessaires ne peuvent être conjugués.
Les bateaux de génération N-1 avec des foils raisonnables s'en tirent bien. Sans doute était-il plus fiabilisés car surement pas ceux qui avaient les plus gros budgets. On les retrouve sur le podium. A méditer.