Re: Négocier les vagues
Publié : dim. 11 mai 2025, 1:30 pm
Un souvenir d'une traversée, Port Camargue-Minorque par vent et mer forts de l'arrière.
Peu après, il nous faut prendre le deuxième ris et rouler un peu plus le foc. Nous avons maintenant une grosse houle du Nord Ouest, avec des lames qui font embarder le bateau et qui commencent à déferler. Le pilote automatique est mis au repos et Xavier prend la barre, tandis que je fais le point sur la carte. Nous sommes au milieu du golfe du Lion et avons couvert 40 milles depuis le départ ; la terre la plus accessible est... Minorque, à 170 milles au Sud.
Cependant, le soir tombe sous un ciel bien couvert. Il y a alors de grosses vagues qui font surfer KOALA à 10/11 nœuds. Je suis rivé à la barre, en me disant que c'est probablement pour toute la nuit. Le bateau avance bien, mais le livre de bord porte la mention : " Ce n'est pas la joie !". Quelques dauphins vont bien essayer de nous égayer avec leurs cabrioles habituelles ; mais à par le barreur, les autres n'en profitent pas et restent dans leur mélancolie.
Effectivement, à l'intérieur on est plutôt morose ...... Dans le cockpit, même s’il commence à avoir mal au bras, le barreur est bien content d'être au grand air !
A 22 heures, le vent se maintient à 27/30 nœuds apparents et la mer est vraiment forte. Sous un ciel noir et sans lune, les déferlantes sont bien visibles et audibles. Je les entends arriver, avec un grondement sourd, prêtes à nous sauter dessus. Mais comme le bateau va très vite, 8/10 nœuds en permanence, elles ne montent généralement pas à bord et se contentent de pousser KOALA en limite de speedo, qui se bloque alors sur 12 nœuds.
Cependant, 3 ou 4 fois pendant la nuit je vais me laisser surprendre, avec le bateau qui fait une embardée et la vague qui déferle sur la hanche tribord. Dans ce cas, l'eau monte sur le rouf et plusieurs litres s'écoulent en cataractes, à l'intérieur. A la lueur des instruments, je vois Dominique et Xavier qui s'activent avec des serpillières. Heureusement l'eau n'ira pas plus loin.
Amitiés
Peu après, il nous faut prendre le deuxième ris et rouler un peu plus le foc. Nous avons maintenant une grosse houle du Nord Ouest, avec des lames qui font embarder le bateau et qui commencent à déferler. Le pilote automatique est mis au repos et Xavier prend la barre, tandis que je fais le point sur la carte. Nous sommes au milieu du golfe du Lion et avons couvert 40 milles depuis le départ ; la terre la plus accessible est... Minorque, à 170 milles au Sud.
Cependant, le soir tombe sous un ciel bien couvert. Il y a alors de grosses vagues qui font surfer KOALA à 10/11 nœuds. Je suis rivé à la barre, en me disant que c'est probablement pour toute la nuit. Le bateau avance bien, mais le livre de bord porte la mention : " Ce n'est pas la joie !". Quelques dauphins vont bien essayer de nous égayer avec leurs cabrioles habituelles ; mais à par le barreur, les autres n'en profitent pas et restent dans leur mélancolie.
Effectivement, à l'intérieur on est plutôt morose ...... Dans le cockpit, même s’il commence à avoir mal au bras, le barreur est bien content d'être au grand air !
A 22 heures, le vent se maintient à 27/30 nœuds apparents et la mer est vraiment forte. Sous un ciel noir et sans lune, les déferlantes sont bien visibles et audibles. Je les entends arriver, avec un grondement sourd, prêtes à nous sauter dessus. Mais comme le bateau va très vite, 8/10 nœuds en permanence, elles ne montent généralement pas à bord et se contentent de pousser KOALA en limite de speedo, qui se bloque alors sur 12 nœuds.
Cependant, 3 ou 4 fois pendant la nuit je vais me laisser surprendre, avec le bateau qui fait une embardée et la vague qui déferle sur la hanche tribord. Dans ce cas, l'eau monte sur le rouf et plusieurs litres s'écoulent en cataractes, à l'intérieur. A la lueur des instruments, je vois Dominique et Xavier qui s'activent avec des serpillières. Heureusement l'eau n'ira pas plus loin.
Amitiés