Je suis allé faire un tour sur le bateau ce matin, température au port -1°, le pont du bateau était couvert de givre.
Du coup, je me suis contenté de faire tourner le moteur embrayé à 1500 tours pendant ½ heure en discutant avec un copain sur le ponton.
Un autre copain arrive, se dit que ce n’est pas plus bête de juste faire tourner le moteur à quai en taillant une bavette, et nous rejoint sur le ponton après avoir mis son moteur en marche.
Cinq bonnes minutes après, on voit s’élever une grosse fumée blanche qui provient de l’arrière de son bateau. Le gars se précipite, se ramasse une gamelle parce que son pont est aussi couvert de givre et arrête son moteur.
En fait, il a tout simplement omis d’ouvrir la vanne d’aspiration d’eau moteur.
Sur nos conseils, il a redémarré immédiatement le moteur au ralenti une fois la vanne ouverte, histoire de faire baisser rapidement la température.
A priori, mais faudra quand même voir plus tard, le moteur tourne rond sans bruit bizarre, démarre au quart de tour, pas de bulles dans le vase d’expansion et l’huile est propre. Avec un peu de bol, il n’y aura pas de conséquences.
Mais cela pose la question d’un minimum de sécurité concernant l’ouverture de cette vanne.
En effet, sans parler d’Alsheimer, on a tous quelques moments d’inattention, de distraction, voire d’absence… Ou une épouse qui a un drap à plier d’urgence quand on a la tête dans le moteur.
De surcroît, on fait beaucoup de choses par routine, sans être vraiment concentré sur l’action en cours.
Je me dis que ce serait bien de voir quelles sont les solutions mises en place pour éviter les oublis fâcheux.
Personnellement, je me suis fabriqué un petit tableau à languettes coulissantes qui démasquent une pastille rouge ou verte OFF ou ON. Par exemple pour les batteries, le frigo, les vannes moteur et autres, le pataras ( souqué ou détendu ) , le gaz, la dérive…
Avant de quitter le bateau, ou en arrivant, il me suffit de regarder ce tableau pour savoir où j’en suis.
J’ai dans l’idée de le refaire avec des leds et des inters, mais j’ai toujours quelque chose de plus urgent à faire.
Et pour la vanne moteur - parce que quand même, moi aussi, je me suis fait piéger une fois et que cela m’a laissé un mauvais souvenir - avant, je laissais la clé de contact dans la cale moteur pour être sûr de ne pas pouvoir démarrer en oubliant la vanne.
C’est efficace, mais primaire.
Sur ce bateau là, j’ai récupéré un coupe-contact de sécurité d’ ascenseur ( j’ai un pote qui fait du dépannage) intercalé sur l’alim du contacteur que j’ai collé à l’époxy sur le fond sous le levier de la vanne. Levier baissé, il appuie sur la lame du coupe-contact, le circuit est ouvert, démarrage : walou. Levier vertical, le coupe-contact est libéré, circuit fermé, démarrage OK.
Voilà ce que j’ai trouvé comme solutions, il doit certainement y en avoir d’autres.
Mais à mon âge, réfléchir, ça fait mal à la tête, c’est moins fatigant de piquer ce qui se fait de bien chez les autres…
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