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VOS NAVIGATIONS SPORTIVES
Publié : dim. 03 juil. 2011, 6:05 pm
par Fersen
En lisant les récits des uns et des autres, je m'aperçois que les vents sont très changeants en Méditerranée et que certains se font parfois de belles peurs Si on se racontait nos plus "belles" expériences !! |
VOS NAVIGATIONS SPORTIVES
Publié : lun. 04 juil. 2011, 11:50 am
par Henri
oh oh, ne me dites pas que sur ce sujet vous n'avez rien à dire |
VOS NAVIGATIONS SPORTIVES
Publié : mar. 05 juil. 2011, 11:22 pm
par Matis
perso, au delà de 40 Knts, je reste au port Parfois c'est déjà bien assez sportif |
VOS NAVIGATIONS SPORTIVES
Publié : mer. 06 juil. 2011, 1:32 pm
par voilbreizh
Allez je me lance!!! Cela rappellera des souvenirs a notre ami ninix .Lors d'un convoyage d'un voilier acheté sur St Malo et dont la destination finale était la région de Roscoff , donc une petite croisière sans problème ;une anecdote pour le nouveau propriétaire la météo n'est pas un soucis. Nous arrivons sur les Heaux de Bréhat vers 13h après une navigation sans problème et sous bonne allure, étant partie de La Rance vers 9h avec une prévision météo annonçant un 5B.Quand soudainement le vent se lève avec au loin sur l'ouest un gros front noir qui s'avance directement en notre direction. Nous décidons de nous équiper en nous habillant avec nos vestes et pantalons de quart ;la mer devenant très hachée avec des vents violents tourbillonnants ,nous affalons avec difficultés ,l'enrouleur de génois se bloque et il faudra aller le débloquer a l'avant du bateau malgré un bateau très instable ,mais nous y parvenons assez rapidement et nous pouvons enfin nous réfugier dans le cockpit avec soulagement en faisant route plein Nord au moteur afin de s'éloigner de la côte parsemée de cailloux dans cette région pour affronter cette dépression qui avec se gros front noir ne sera que passager. Lorsque nous rentrons dans se gros nuage noir nous sommes déjà a plus de 5 milles de la cote donc en sécurité par rapport aux cailloux. Une pluie très forte s'abat sur le bateau avec un bruit infernale entre les vagues qui dans tout les sens nous balance comme un vulgaire bouchon ,la pluie drue nous empêche de voir l'avant du bateau et nous affrontons une mer déchaînée avec un bon 7B ,des vagues dans tout les sens dépassant par moment les 3m mais surtout avec des vagues très courtes et dans tout les sens .Nous nous faisons ballotter et quand a notre futur propriétaire lui il c'est réfugié a l'intérieur ,il semble avoir pris conscience que la météo est un facteur non négligeable sur un programme de navigation quel qui soit !!Mais nous faisons face avec Ninix en son absence sans problème sous une pluie très forte, une mer déchaînée, hachurée avec de grosses bourrasques de vent. Vue les conditions la radio VHF est devenue muette avec un fort bruit de fond,le Gps ne fonctionne plus; elle ne nous sera d'aucun secours en cas de problème, cela est certainement due à ses trombes d'eau qui nous tombes dessus. Cela va nous paraître interminable et durer environs 1h, tout se passe bien, direction plein Nord puis brusquement en quelques minutes cette grosse pluie s’arrête, les vents mollissent, le gros nuage noir est passé et la mer retrouve des vagues plus uniformes et formées. Je décide alors de remettre les voiles et de faire route sous voiles sans prêter attention au vent, quand très rapidement Ninix me dit que nous retournons sur St Malo et faisons demi tour !!Je ne m'étais pas aperçue que les vents avaient radicalement changés de direction passant d'Ouest a Est durant le front et redescendons sur la cote avec une radio qui devient opérationnel exempt de ce gros bruit de fond. Quand soudainement nous entendons un appel de détresse un mayday :Mayday mayday mayday ici..............................position .......je coule suite une collision avec un rocher et une importante voie d'eau ;le Croos Corsen essaye d'obtenir d'avantage d'informations mais brutalement la commutation radio avec le navigateur en détresse s'interrompt ??Nous avons relevé sa position et décidons de nous en approcher ,nous resterons toutefois a une certaine distance de la côte ,la zone étant parsemée de cailloux .Après un bon quart d'heure de recherche au jumelle nous apercevons un homme au ras de l'eau debout sur les barres de flèches avec seulement le haut du mat dépassant de l'eau .Mais pour nous impossible de lui porter assistance la zone est parsemée de cailloux dépassants de la surface puis nous apercevons un feu bleu clignotant faisant route sur nous après avoir informé le Cross de la situation. La vedette de la SNMS arrive rapidement a notre hauteur et nous lui indiquons exactement le lieu du naufrage ,ils décident de se rendre sur le naufragé avec le zodiac ne pouvant y accéder directement avec la vedette .Notre plaisancier naufragé est toujours accroché sur son mat!! Toutefois notre inquiétude demeure à savoir s'il y avait d'autres passagers a bord et attendons le retour du canot de sauvetage avec inquiétude. Lorsque qu'enfin il est de retour ,l'homme est tétanisé ,profondément choqué ,nous apprenons qu'il était seul a bord sur un catamaran et au vue de son état il est dirigé vers l’hôpital de Paimpol mais il n'a pas de lésion physique ,ce qui nous rassure. Nous avons eu le bon réflexe de faire route plein Nord afin de s'éloigner de cette côte parsemée de cailloux ;même si nous avons perdue du temps l'option sécurité était primordiale ,et avec Ninix nous sourions a la vue de la tête de notre équipier qui a compris et vue que la mer pouvait nous réserver de mauvaises surprises malgré de bonnes conditions météo annoncées ; surtout a ne pas prendre a la légère ,une bonne leçon pour notre futur marin qui est devenue avec l’expérience un bon marin ; qui sait que chaque jour nous continuons apprendre et que la sécurité est primordiale en mer Nous reprenons notre route en direction des Septs Iles que nous apercevons très petit au loin avec une bonne visibilité et avec une navigation a l'anglaise (moteur + voiles) le vent ayant fortement diminué et surtout nous voulons arrivés dans la soirée dans un petit port prés de Roscoff ,celui ci étant repérable avec une cardinale Sud que l'on devrait facilement apercevoir dans la nuit. Nous passons les Sept Iles avec un soleil couchant d'un rouge magnifique sur l'horizon pour le voir disparaître comme s'il tombait à l’eau, un beau spectacle que dame nature nous envoie en remerciement. Puis la nuit tombe lorsque nous sommes à plusieurs dizaines de miles de Roscoff avec ce magnifique spectacle de la côte brillant de toutes ses lumières des villes, rues etc. Mais a l'approche impossible de voir cette lumière multi éclats avec ses six éclats puis un long et une absence que pourtant à la vue de la distance nous devrions voir, et chacun a bord se mettre a compter des flashs mais rien ne correspond à notre cardinale. Bizarre et plus nous approchons ; pas d'éclats de lumières de cette fameuse cardinale, seul d'immense zone sont signalés par des feux a éclats blanc signalant les immenses réserves de langoustes flottantes en bois .Ce qui sème par le moment le doute, mais ils flashent en continue sans arrêt se qui nous permets d'être certains qu'il ne s'agit pas de notre fameuse cardinale Sud. Par sécurité nous décidons de faire route sur le port des ferry de Roscoff car l'entrée du port de plaisance de nuit n'est pas très rassurante et nous verrons à la levée du jour. Nous mouillons sur ancre tout au sud du port afin de ne pas gêner l'éventuel arrivé d’un ferry de l’Angleterre durant la nuit en laissant tout nos feux allumés ainsi que celui du pont, l’essentiel étant d'être bien visible. Nous tombons rapidement dans un sommeil profond après une journée riche en émotions malgré les ronflements de Ninix .Plongés dans notre sommeil brutalement un bruit énorme nous réveille et détallons sur le pont a peine réveillés pour voir qui est entré en collision avec notre voilier ,nous n'étions pas très rassurés étant a proximité du port de ses énormes ferry faisant les liaisons avec l'Angleterre et découvrons avec stupeur qu'il s'agissait d'un marin pêcheur qui rejoignait son bateau ; tellement habitué a faire route avec sa grosse annexe en bois sans encombre n'avait pas remarqué notre présence!!Mais plus de peur que de mal et c'est tout confus qu'il s'excusa de nous avoir heurté sans dommage pour le bateau ; dommage qu'il rejoignait son bateau sinon il nous aurait donné une langouste puis nous devions repartir après un bon café et ayant été réveillé brutalement, tout en discutant il nous informe que la cardinale que nous avions recherchée de tous ses éclats durant la nuit était en panne depuis plusieurs jours!!!Nous reprendrons la route pour amener le bateau dans le port de sa destination finale, avec le sentiment du devoir accomplie, fatigué mais heureux de cette navigation mouvementée par des événements multiples .Nous apprendrons par la suite un an plus tard que suite a une grosse tempête et rupture d’amarres que le bateau a fini dans les rochers puis a coulé; un petit pincement au cœur pour se voilier qui avait si bien tenue la mer durant le coup de tabac lors de son acheminement. La position du mouillage n'étant pas très favorable a un quillard sur béquille, son propriétaire c'est ensuite retourné sur des bateaux a moteur dont un autre a connue la même mésaventure, coulé après une tempête. Les petits ports côtiers bretons sont parfois très agités et il ne faut surtout pas attendre que les tempêtes de fin d'automne arrivent pour rentrer a l'abri son bateau. |
VOS NAVIGATIONS SPORTIVES
Publié : jeu. 07 juil. 2011, 12:12 am
par Henri
ben je n'avais pas osé relever parce que je ne connais pas encore la carrure de Ninix , alors j'ose pô |
VOS NAVIGATIONS SPORTIVES
Publié : jeu. 07 juil. 2011, 2:43 am
par Jef
Ninix, on fait un concours, quelqu'un pourrait-il apporter un sonomêtre? |
VOS NAVIGATIONS SPORTIVES
Publié : jeu. 07 juil. 2011, 10:48 pm
par Henri
Je sens que va y avoir de l'ambiance !!
Alors moi ma plus belle aventure marine, c'était une semaine au départ de St Malo. J'avais loué un OVNI a l'époque. Je me suis tapé, toute la semaine du 7B minimum avec, lorsque nous étions en mer, des rafales à plus de 100 Km/h.... La seule demi journée de beau temps fût au départ de St Malo jusqu'au Minquiers ... Je vous laisse imaginer l'état de la mer au bout de deux ou trois jours. J'avais l'impression de naviguer sur les montagnes russes. Je me souviens d'une arrivée sur St Hélier, jeune et fougueux, j'ai voulu couper pour rejoindre le port. C'est la seule fois de ma vie que j'ai fait demi tour pour rejoindre la route traditionnelle. Quand je suis revenu à St Malo, au bout d'une semaine dans une essoreuse, j'ai appris que des anglais, se croyant plus malins que les autres, avaient voulu couper à travers le plateau des Minquiers. Dans des conditions pareils, ce n'est plus de l'inconscience, ce n'est même plus de l'irresponsabilité, c'est du suicide . On les avait retrouvés au bout de quatre ou cinq jours ... dans le BIB, le bateau avait sombré |