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Manoeuvres de port et propulseur d'étrave
Publié : sam. 10 déc. 2022, 7:57 pm
par Nexus.6
Bonjour,
A la recherche de mon futur bateau dans les 10-12m, futur navigateur solo (c'est moi : https://le.bar.du.port.xooit.fr/t8240-Nexus-6-vient-se-mouiller-les-pieds.h… ), je me pose la question des manœuvres de port et de l'apport d'un propulseur d'étrave. Evidemment, avec de l'expérience, nombreux sont ceux qui se débrouillent sans mais qu'en est-il pour quelqu'un de moins assuré (=moi)?
Il est possible que j'atterisse à Port Leucate amaré entre 2 poteaux Duc d'Albe. J'ai une mauvaise expérience de cette configuration avec un équipage de 5 pendant ma formation, on a un peu tappé les poteaux avec pare bate defoncés (c'est quoi ce moniteur!). J'ai revu les manoeuvres ( https://www.lavoilepourlesnuls.com/duc-dalbe/ ) (on avait pris l'option cowboy) et je pense que le propulseur d'étrave serait un gros plus pour rester dans l'axe voire aider à la rotation du bateau.
D'un autre coté, j'ai visité un Oceanis 473 sans propulseur et le couple qui le manoeuvrait ne ressentait pas le besoin. Moi, j'ai eu la trouille de prendre ce bateau pour le naviguer seul!
Alors? Vrai plus pour les manoeuvres de port? Sur catway ou entre poteaux?
Merci pour vos avis avisés.
Laurent |
Manoeuvres de port et propulseur d'étrave
Publié : sam. 10 déc. 2022, 8:07 pm
par FullHaya
Pour répondre à tes questions voici quelques commentaires d'un ancien avec 45 ans d'ancienneté de la pratique. Même s'il n'est pas indispensable, un propulseur d'étrave sera toujours un plus pour garantir des manoeuvres réussies quand les conditions vent, courant, distance entre pannes ou sortie simultanée d'un autre bateau se présentent. Perso je n'ai pas de propulseur et cela ne me pose pas de problème dans 95% des cas de figure. Parfois et même si je m'en sort sans rien abimer chez moi ou les autres ce serait plus simple avec. Pour les manoeuvres d'accostage la première règle pour réussir c'est de connaitre par cœur les réactions de son bateau. Car chaque bateau aura un comportement différent. Et ce n'est qu'avec la pratique et l'expérience qu'on acquiert les bons repères. Le deuxième règle c'est de bien connaître le plan d'eau ou d'avoir pris le temps de bien l'analyser avant de s'engager. La dernière que je recommanderais c'est de se rappeler qu'une fois qu'on a engagé sa manoeuvre, il n'est pas toujours possible de la stopper et de ressortir sans rien toucher. Et si la manoeuvre est vraiment mal engagée et qu'on voit qu'on va heurter un obstacle mieux vaut casser l'aire du bateau et venir mourir dessus arrêté. Après avec un point d'appui fixe sur l'obstacle on peut facilement pivoter le bateau à la main soit pour s'engager dans la place soit pour en ressortir et sans dommage.
Autant qu'un bon propulseur et la nuance est d'importance, une bonne hélice et un bon moteur aideront. Quand je dis un bon propulseur j'entends suffisamment puissant et surtout bien positionné sous l'eau pour être efficace. En effet on voit trop souvent des propulseurs installés bien trop près de la surface de l'eau. Dans ce cas ils brassent autant d'air que d'eau et leur action est faible. C'est surtout vrai pour les propulseur en tunnel quand on n'a d'autres choix à cause de réservoir d'eau sous la couchette de cabine AV. La disposition de ces réserve pousse les propulseurs vers l'étrave et ne permet pas de respecter les recommandations minimale d'implantation. Dommage car en plus avec la cavitation l'ensemble vieillit très mal.
Mais j'aurais une autre remarque. Je comprends que ce sera ton premier bateau et que tu navigueras seul. Démarrer avec un 12m (40 pieds) ou s'intéresser à un 47 Pieds me semble bien présomptueux. Un 38-40 Pieds sera manoeuvrable seul sans engendrer de gros efforts même en conditions de mer et vent fort. Il en va tout autrement quand il faudra s'occuper d'un 15 M dans ces conditions. Avec l'expérience on a appris à gérer et si le physique suit ce sera bon. Mais pour un débutant je pense que ce n'est pas raisonnable. Les vendeurs te diront que ce n'est pas un problème. A toi de juger et d'écouter ou pas les conseils que tu réclames.
D'autres vont t'apporter aussi leur commentaires et avec une synthèse tu auras les billes pour décider quoi faire. Fait les bons choix. |
Manoeuvres de port et propulseur d'étrave
Publié : dim. 11 déc. 2022, 2:05 pm
par nautile
Bonjour J'ajouterai aux propos de Bruno que je partage: les manœuvres de port doivent être anticipées, quand j'arrive dans une place inconnue, je fais toujours un tout d'honneur pour repérer et je reviens après avoir réfléchi à ma manœuvre, une fois amorcée je reste dans mon idée car elle a été construite. Tout changement ne fait qu'ajouter de l'incertitude j'essaie d'imaginer à l'avance les aléas pour les anticiper. Je ne demande pas d'aide sur les pontons au dernier moment, à chaque fois cela a été néfaste. Si vraiment besoin d'assistance je demande à la capitainerie. Sur un 38 tu peux te passer de propulseur mais cela aide tout de même. Un 473 en solo devient plus ardu... Tu parles d'être seul principalement, arrête toi sur un 40 pieds maximum
Amicalement |
Manoeuvres de port et propulseur d'étrave
Publié : dim. 11 déc. 2022, 5:53 pm
par Koala
Je ne peux évidemment pas répondre en ce qui concerne le propulseur d'étrave; en revanche je connais assez bien Port Leucate et ses emplacements avec Duc d'Albe, pour y avoir été pendant quelques années.
Pour les emplacements face au NO, nous avons toujours privilégié l'arrière au ponton, afin que la tramontane souffle par l'avant sans s’engouffrer dans le bateau.
La manœuvre consistait à prendre toute la partie entre les emplacements en marche arrière, afin de m'enfiler facilement à ma place. Une fois une longue amarre frappée au quai, il était facile d'avancer un peu, pour passer les boucles des amarres avants sur les crochets des poteaux, puis ajuster ensuite les bonnes longueurs.
Je rejoins les autres pour la taille du bateau en solitaire....35/38 pieds me semble l'idéal.
Amitiés |
Manoeuvres de port et propulseur d'étrave
Publié : dim. 11 déc. 2022, 6:56 pm
par Igloo
Si on a une longue expérience et une pratique fréquente, les manoeuvres de port sont généralement réussies. Sans ces données, que faire ? D'abord en solo, se limiter à 40' soit 12 m parait raisonnable, voire moins encore. On est forcément tenté par le propulseur d'étrave ce qui, si on excepte le coté financier, parait bien logique. Mais alors on se retrouve face à la technique. Car ce qui vous faut c'est un propulseur efficace tout temps et non la présence trompeuse d'un propulseur défaillant. Un propulseur ne sera efficace que s'il a une puissance en rapport avec les caractéristiques du bateau mais surtout un appui dans l'eau obligatoire. Autrement dit quel moteur sur votre annexe utiliseriez vous pour pousser votre bateau efficacement? Transformer ls HP en KW et vous aurez une bonne idée du moteur électrique de votre propulseur. Pour ce qui est de la profondeur de la turbine en fonctionnement on peut se baser sur un minimum de une fois et demi le diamètre de la turbine. Reste ensuite l'emplacement du propulseur dans la coque; plus il est en avant meilleur est le bras de levier de la rotation. C'est pour ça que beaucoup on des propulseurs rétractables qui peuvent s'implanter très en avant, vont très profond ouvert et n'entrainent aucune trainée fermés. Igloo ex-fabriquant |
Manoeuvres de port et propulseur d'étrave
Publié : lun. 12 déc. 2022, 8:51 pm
par Nexus.6
Je vous rassure, j'ai visité le 473 pour voir ce qu'il offrait en habitabilité, il était manoeuvré par un couple agé. Pas de propulseur d'étrave. Seulement de l'expérience.
Je comprends par vos retour ce que je commençais bien sur à préssentir : commencer par un unité plus modeste et apprendre à faire ses manoeuvre sans ce propulseur. Propulseur qui deviendra bien plus indispensable sur une unité plus grande...
Je vois quand même plusieurs offres sur LBC de voiliers <11m avec propulseur. Je jetterai un coup d'oeil... |
Manoeuvres de port et propulseur d'étrave
Publié : jeu. 15 déc. 2022, 12:26 pm
par FullHaya
C'est sur que cul à quai et sur pendille en supprimant les catways on empile les bateaux les uns sur les autres. Rentabilité de l'exploitant au détriment du confort de l'usager. C'est un choix souvent assumé dans les port du Sud. Perso je n'aime pas ces ports qui sont moins sécurisants à mon sens et à plus d'un titre. La hauteur des francs bords différents peut endommager les coques en cas de vent fort ou de houle importante. Les pendilles c'est toujours un piège à hélice. Et cela dégueulasse toujours le pont. Alors oui si on a comme unique choix d'amarrage un port comme celui de la photo un propulseur d'étrave voir même de poupe sera un gros plus. Maintenant il faut voir le coût de l'investissement non négligeable surtout quand pour garantir une efficacité réelle la pose d'un rétractable s'impose par manque de place où mettre un modèle en tunnel. L'inconvénient du rétractable existe aussi. Suivant le modèle il faut parfois d'abord stopper l'aire du bateau pour le descendre donc anticiper cette manœuvre en amont de l'arrivée à la place de port. Indispensable sur une grosse unité où il sera souvent en série Recommandé sur un + de 40-45 pieds Utile parfois sur un 35 - 40 pieds Superflu sur les petites unités |
Manoeuvres de port et propulseur d'étrave
Publié : jeu. 15 déc. 2022, 7:06 pm
par chacha3
On peut s’en passer dans la plupart des cas. Mais en solo ou en équipage réduit sur mon 48 pieds il rend quand même quelques services, ne serait-ce que pour prendre ma place de port entre 2 pieux ( moins de 10 cm de chaque côté, donc pas de défenses), avec le vent dominant de trois quarts arrière et l’obligation d’aborder la place en trajectoire courbe. J’ai aussi le souvenir de Port Vendres ou de Cassis ou le dégagement pour entrer ou sortir d’une place était inférieur à la longueur du bateau. Maintenant le propulseur demande à lui seul un petit apprentissage pour comprendre comment il agit sur le bateau ou pour éviter d’avaler les pendilles ou tous les bouts traînant au voisinage. Mon propulseur rétractable fonctionne ( montée et descente) à 3 ou 4 noeuds vitesse à laquelle on se déplace dans les ports. Amitiés |