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Le Guadalquivir sous le soleil d'Aout

Publié : lun. 11 mars 2013, 7:34 pm
par Swadoune
Quatorze heures. Le soleil blanc est à son zénith. La plaine du Guadalquivir est inondée de chaleur. Plus un mouvement. Les oiseaux sont muets de torpeur. L’air lourd, tremble au-dessus du fleuve assommé. La vie semble s’être arrêtée pour les siècles à venir.
La chaleur est à son comble et seuls les éphémères gaspillent le peu de vie qui leur reste. La mangrove puise  à l’onde épaisse et lourde les sédiments nécessaires à sa croissance. Ses longs doigts noueux semblables à des griffes, fouillent la vase.
Au loin, dans la plaine, des moulins à vent Donquichottesques, attendent dans l’ennui le retour éolien propice à mettre debout, l’ensiesté meunier Ibère qui en cet instant, et à juste raison,  étendu sur les sacs de blé, rêve à une cervesa bien fraîche. 
Des moutons skynédisés récemment, paissent sous la surveillance assoupie d’un chien noir à la langue sèche.
Sur la rive septentrionale, un couple d’hippopotames  contrarie l’apesanteur en ne laissant dépasser de l’eau  que le dessus de leur tête. Parfois, leurs gueules parfumées au chacal mort et aux dents nicotinisées à l’extrême, s’ouvrent à s’arracher, pour laisser passer un bâillement à la date de fraîcheur très largement dépassée, qui nous rassure sur leur état de nervosité.
Rien ne vient troubler cette silencieuse moiteur.
C’est ce moment-là, que la femelle choisit pour demander  au mâle :
 «  T’as changé les couches du p’tit ??? » 
                                                        …/…


Comment ? Hein ? Quoi ? Y aurait pas d’hippopotames sur le Guadalquivir ???
Z’avez qu’à demander à Pierre et à Miguelito, puisqu’on vous dit  QU’ON LES A VU !!!!
Tout d’même !!
 
Bouuuh là ! Fatigué, moi, j’vais faire une sieste…
Christian à bord de Swadoune.