Le Bar Du Port

Penser la sécurité, c'est oser envisager le pire pour construire une solution possible aux problèmes.
Le domaine est vaste et le pire peur être personnel.
D'où l'intérêt que chacun partage ici les solutions envisagées.
Je passe sur tout le matériel de sécurité que l'on trouve chez les shipchandlers et fait l'objet de la réglementation en vigueur.
Exemple: les aveuglants pour panneaux, hublots et autres.
Quid de la casse du transparent par un fait de mer ou accident: prévoir un aveuglants en cp ou autre muni d'un système de blocage et d'étanchéité. Un croisillon à vis et du joint autocollant.
Je pense au panneau de pont sur la plage avant ......
Souvenez vous du bateau du 1er ministre britannique qui a coulé après l'explosion de ce panneau.
Et que dire de tous ces bateaux avec un roof panoramique très exposé.
Je reviendrai sur le sujet et on attend vos idées.
Igloo préparateur
https://www.demi-coques.fr/articlevoile ... lenaufrage

Pas beaucoup de succès. Je sais il faut être patient mais pour certains le temps presse !
Bon comme promis, un autre point relatif à la sécurité : le système de barre de secours.
J'ai eu à contrôler une flotte en partance des Canaries pour les Antilles (Arc) et un des points qui m'a le plus étonné c'était justement cette fameuse barre franche de secours.
Ça se passait très simplement. Je posais la question et je déclenchais un chronomètre. Édifiant je vous assure.
Au delà de ça (la trouver, l'installer) , il restait le principal: le système était-il utilisable et propre à pouvoir continuer à naviguer ?
Faîtes l'expérience sur votre bateau en toute honnêteté et voyez si vous envisagez de naviguer dans cette configuration.
Si oui, parfait, si non il faut intervenir.
Sur Igloo (12 m, barre à roue) , j'avais prévu de me servir de la roue et de son tambour pour régulariser d'allure pour la relier à la barre de secours par un système de pouliage, pour le cas où la roue serait toujours utilisable et dans le cas contraire, j'avais gréé l'extrémité de la barre franche de 2 oreilles qui recevaient un palan sur chacune facilitant ainsi l'usage vu que la barre franche de secours était très courte devant passer derrière la colonne de barre.
Le PA étant directement sur le secteur, il aurait sans doute pu continuer à barrer le bateau car une avarie de secteur est extrêmement rare.
Pour les bateaux à barre franche, la solution est simple; changer la barre pour une nouvelle identique (à condition de pouvoir déposer la barre cassée en place).
Un bon plan pour un WE d'hiver.
Igloo insatiable

Je vais reprendre le sujet développé par IGLOO concernant la barre. Dans le cas de mon bateau qui est commandée par une barre à roue avec un jeu de drosses en câble que pourrait-il se passer ?
Une drosse casse. Bon OK c'est possible même si le câble me semble d'une section vraiment conséquente. Alors comment prévenir cette panne possible ? Déjà je dirais vérifier ses câbles tous les ans (comme le gréement) Peut-être avoir un jeu de câble en rechange. Je n'en ai pas. Rupture de la chaîne montée sur le pignon de barre à roue. Franchement j'en doute. Mais une vérif annuelle permet de voir si le doute est permis. Reste que si le système de barre que je viens de refaire en Janvier 2025 venait à casser comment diriger le bateau. Rupture d'une drosse dans mon cas actuel avec un seul moteur de pilote auto rotatif qui actionne la barre à roue => plus de direction possible. Reste la fameuse barre franche de secours fournie par le constructeur. Sa mise en place c'est simple et rapide avec un accès direct dans le cockpit. La trouver c'est simple elle est dans un coffre de cockpit et accessible rapidement. Son efficacité et bien comme le dit Igloo je vous invite a essayer. Par temps calme et mer plate admettons que cela peut fonctionner. Mais par fort vent ou mer formée vous pouvez oublier si rien n'est prévu pour assister les efforts nécessaires. Perso j'ai deux gros palans 6 brins dans le coffre où est stocké la barre franche de secours. Je peux les mettre à poste dans le cockpit sur chaque bord pour tenir et manœuvrer cette barre franche. C'est un pis aller qui fonctionne. Dans le cas d'un grande traversée Atlantique ou plus, je doterais le bateau d'un second pilote auto monté directement sur le secteur de barre. Le pilote pourrait barrer le bateau malgré une avarie du système de commande de barre à roue. Mais ce que je redoute plus que tout avec un safran suspendu c'est la casse de celui-ci pour quelque raison que ce soit. Indépendamment du risque éventuel de voie d'eau plus ou moins importante qu'il faut maitriser, reste à diriger le bateau. Oublions sur mon bateau la rame sur dame de nage que j'avais sur mon Fantasia il y a bien longtemps. Alors je laisse chacun réfléchir sur une solution. Confectionner une pelle avec des panneaux de bois à bord ? Bof je n'y crois pas. Reste la solution des trainards que je n'ai pas testé mais qui semble à minima permettre de maitriser plus ou moins une trajectoire. D'autres idées ?

Alors, on pense tous qu'un ennui de secteur, ce n'est pas envisageable?
Eh bien, j'ai connu.
Un bateau neuf mis à l'eau aux Sables d'Olonne mais "livré"aux Canaries en plein hiver avec le propriétaire à bord pour une "mise en main" convenue à la commande vu ma date de misé à l'eau.
Au large du Cap Finistère, le bateau sous PA donne des signes d'indépendance : le secteur de barre s'était dévissé mais les vis de fixation avaient disparues. Sans doute un mauvais serrage du chantier.
En théorie pas de problème. Il suffit de revisser avec des vis neuves sauf que le propriétaire qui m'avait garanti , vu son expérience, avoir tout prévu n'avons pas de visserie valable.
J'ai donc du déposer l'alternateur supplémentaire pour récupérer 2 vis compatibles et rejoindre le port le plus proche.
Ou autre et dernier cas, sur Aventura III l'Ovni 43 de Jimmy Cornell, une rupture franche du massif de fonte d'aluminium ouvrant le secteur en deux.
Rare oui mais possible.
Igloo maudit